Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 28.05.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 188 fois

ÉDITORIAL François Bayrou contre la dette structurelle de la France

Besoin d Europe Campaign meeting of Renaissance party

François Bayrou, le Premier ministre

- Photo MaxPPP

Après avoir réussi, contre toute attente, à voter un budget pour notre pays. Se dresse devant lui un nouvel obstacle : le budget 2026.

Depuis des décennies, le patron du Modem François Bayrou réclamait un travail sérieux pour mettre un coup d'arrêt à la dette abyssale du pays. Face à l'Himalaya, à son arrivée à Matignon, il avait engagé sa responsabilité pour permettre à la France de sortir de la dépense excessive et compulsive. Tout le monde prédisait un court séjour à la tête d'un gouvernement d'alliances contrariées. Le Premier ministre est toujours là, presque six mois plus tard. Mais aujourd'hui, il est au pied du mur. Après avoir réussi, contre toute attente, à voter un budget pour notre pays. Se dresse devant lui un nouvel obstacle : le budget 2026. Avec des efforts incommensurables à réaliser pour retrouver un semblant de crédibilité vis-à-vis de nos partenaires. Le pays croule sous près de 3 300 milliards d’euros de dette. Mais est-ce que la France est prête à des sacrifices ? Rien n'est moins sûr. Est-ce que nous avons le choix de repousser encore et encore l'inéluctable ? Certainement pas. Interrogé hier chez nos confrères de BFM-RMC, François Bayrou a promis pour début juillet un plan d'actions pour un retour à l'équilibre des finances publiques en quelques années. Pourquoi ce dernier réussirait là où d'autres ont échoué ? Difficile de répondre à ce stade. Même s'il promet de faire avec les Français. Il devra d'abord s'entendre avec une majorité de parlementaires, car à l'Assemblée nationale, les députés sont loin de lui donner quitus. Les enjeux de la Présidentielle terrassent tout. Même le spectre d'un pays en risque de faillite financière. Deux pistes sont jetées dans l'arène pour le moment. D'abord, faire en sorte qu’en 2026 on ne dépense rien de plus qu’en 2025. Est-ce possible ? Malgré l'inflation ? Il est certain que geler le budget de l’État et celui des collectivités locales, ce sont à coup sûr des milliards d’euros économisés. Mais quelles seront les conséquences dans le quotidien des Français ? L'autre option concerne la TVA sociale. Le calcul rapide du Premier ministre : une hausse d'un point permettrait de faire rentrer plus de 10 milliards dans les caisses. Mais qui supportera cette hausse ? Probablement les plus modestes. Sauf si dans le même temps, cette hausse de cet impôt qui touchera tout le monde vient alimenter la protection sociale. Et assure une baisse des cotisations sur la fiche de paie des travailleurs. Malheureusement, en France, on est habitué. Les mécanismes partent toujours d'une bonne intention. À la fin, c'est seulement un moyen de racketter un peu plus le porte-monnaie de ceux qui bossent...

Abdel Samari

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