Publié il y a 20 jours - Mise à jour le 29.05.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 887 fois

VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON Un collectif citoyen se monte en vue des municipales

Des membres du collectif "Parce que j'aime Villeneuve"

- Thierry Allard

« Parce que j’aime Villeneuve », c’est son nom, a été officiellement lancé ce mardi soir. Emmené par quatre élus d’opposition, ce collectif citoyen, qui revendique pour l’heure une vingtaine de membres, a pour but de proposer « une offre d’alternance à Villeneuve », pose Anne Daniel, une de ses initiatrices.

Aux côtés de Florent Lemont, élu dans l’opposition depuis 2008, de Monique Novaretti, élue d’opposition depuis 2001, et Camille Gavazzi, élu d’abord dans la majorité en 2014 puis dans l’opposition en 2020, elle lance donc ce collectif « dont le nom reflète à la fois un attachement profond à notre ville et un engagement collectif pour son avenir », dit-elle.

L’idée est de rassembler. « Oui, il y aura des gens des deux listes (d’opposition, ndlr), mais pas que », souligne Florent Lemont, piqué comme ses collègues par un article de presse récent de nos confrères de La Provence qui évoquait la possibilité d’un « statu-quo » à Villeneuve pour les municipales. Alors « Parce que j’aime Villeneuve » veut travailler à une alternance qui proposerait « un mode de gouvernance fondé sur l’éthique, la transparence et l’intelligence collective », pose Anne Daniel, avec tous ceux qui s’y reconnaîtront.

Car, c’est la nouveauté par rapport à 2020, le collectif « ne sélectionne pas ses membres en fonction de leurs appartenances politiques, ce qui nous unit, ce sont des valeurs communes et une volonté de servir la ville, loin des logiques partisanes », avance-t-elle, tout en annonçant « exclure quand même tout ce qui touche aux extrêmes droite et gauche. » De fait, l’élue d’opposition Geneviève Lepage, membre de la France insoumise et élue sur la liste conduite par Anne Daniel en 2020, est absente de l’initiative.

« Nous n’avons pas de problème avec Geneviève en tant que personne, le problème est son étiquette », dit sans détour Monique Novaretti, encartée quant à elle au Parti radical de gauche. « L’appartenance politique n’est pas forcément un problème, c’est plus comment on l’exprime, on la met en avant, développe Florent Lemont. On ne veut pas porter ostensiblement des étiquettes politiques, que chacun agite son drapeau partisan, ce qui a pu amener un certain nombre de désaccords. »

« Changer les méthodes »

Sur le fond, « nous avons d’ores et déjà posé un diagnostic, il manque aujourd’hui à la gouvernance municipale une cohérence dans ses projets », explique Anne Daniel, avant de prendre l’exemple de la boucle des Chartreux, « un très beau projet » qui « n’est pas intégré à une stratégie d’ensemble en matière de circulation globale incluant les mobilités douces. » L’opposante s’en prend aussi au projet de restructuration du boulevard Gambetta, « dans un format imposé pour un budget démesuré ».

Le collectif prône aussi « de changer les méthodes », pour « apporter de la transparence là où règne aujourd’hui l’opacité, et associer les citoyens là où les décisions se prennent encore trop souvent dans un cercle restreint », développe Anne Daniel. Le collectif dénonce également « des délibérations parfois présentées après que les décisions aient été mises en oeuvre ».

Côté programme, « le respect du cadre de vie sera le fil rouge de l’action, comme il l’a toujours été », avance Anne Daniel, qui rappelle « l’action déterminante des élus minoritaires » pour interrompre le projet de la ZAC des Bouscatiers, « qui a failli détruire la quasi-totalité des garrigues des hauteurs de la ville. » Un épisode « qui illustre l’importance d’une gouvernance transparente et participative en matière d’urbanisme », reprend-elle, le collectif défendant « une vision humaine, protectrice et durable du territoire. »

Le collectif lance par ailleurs un sondage aux villeneuvois, autour de huit thématiques : la transparence, l’éthique et la démocratie locale ; l’environnement, l’urbanisme et le cadre de vie ; la culture, le patrimoine et la vie associative ; la sécurité et la proximité ; le commerce et l’économie locale ; la fiscalité et les services publics ; les mobilités et les déplacements doux et enfin le solidarité et le lien social. Le questionnaire est déjà en ligne ici. Il sera accompagné d’un travail de terrain, « notamment sur le marché, pour parler avec les gens et leur présenter les enjeux », note Florent Lemont.

Il doit servir à bâtir le projet de ce qui a vocation à devenir une liste aux prochaines municipales. « Nous ne sommes pas là pour monter une opposition, mais pour monter une majorité », avance Florent Lemont. « 41 % des villeneuvois n’ont pas voté pour Pascale Bories en 2020 », rappelle Camille Gavazzi, qui sent que « les villeneuvois ont envie d’alternance. » « On sent un allant pour nous », confirme Anne Daniel.

Thierry Allard

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