Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 13.05.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 791 fois

ÉDITORIAL L'Eurovision sans le boycott à Israël

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Eden Golan candidate à l'Eurovision pour Israël

- Photo MaxPPP

La représentante d'Israël a terminé à la cinquième place, juste derrière la France avec la meilleure performance de plébiscite cette année, particulièrement des habitants d'Europe de l'Ouest.

L'Eurovision samedi soir n'a pas sacré la France malgré la prestation incroyable de Slimane et de son titre en français, Mon amour. L'artiste francophone a terminé à une très honorable quatrième place. Le gagnant de cette finale de l'Eurovision 2024 est Nemo, représentant de la Suisse. Un choix entériné par les professionnels européens de la musique et le public. En bon supporter français, on peut regretter que le talent, la passion et l'interprétation de Slimane n'aient pas suffisamment convaincu... Mais un autre phénomène a interpellé durant la soirée. La capacité formidable des peuples du vieux continent à apporter leur entière solidarité à la fois à l'Ukraine, toujours en proie à l'agression russe, et auprès de l'artiste israélienne, injustement mise à l'index lors d'une soirée musicale. Comme si les décisions des dirigeants de ce pays étaient la responsabilité de tous les habitants d'Israël et de tous les artistes qui le composent. Ainsi, alors qu'à l’issue des votes du jury, la représentante de l’État hébreu, Eden Golan, n’avait obtenu que 52 points, ce sont les votes des téléspectateurs d'une quinzaine de pays qui ont permis d’offrir de précieux points pour Israël. La France n'a pas été en reste avec une mobilisation sur les réseaux sociaux, y compris de personnalités politiques. Au final, la représentante d'Israël a terminé à la cinquième place, juste derrière la France avec la meilleure performance de plébiscite cette année, particulièrement des habitants d'Europe de l'Ouest. Malgré les huées durant sa chanson, malgré les appels au boycott, rien n'a pu empêcher l'artiste de s'imposer. Est-ce qu'il s'agit là d'une affinité politique en fonction des pays ? Ou tout simplement d'un distinguo salutaire entre prestation culturelle et soutien à l'action politique d'un pays ? Alors que l'on a tendance à croire que les citoyens se détournent des situations complexes, cet exemple montre qu'il n'en est rien...

Abdel Samari

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