ÉDITORIAL Réforme des retraites : des mairies fermées dans le Gard, est-ce normal ?

Photo Corentin Migoule
Alors que le mouvement de grève et les manifestations s'annoncent plus massifs ce mardi 31 janvier, certains maires de communes du Gard, à l'instar d'autres mairies en France, ont décidé de fermer leur mairie, un service public.
Des maires du Gard ont décidé de fermer les portes de leur mairie ce mardi 31 janvier 2023. Saint-Julien-les-Rosiers, Saint-Mamert, Aimargues, Montpezat, pour ne citer qu'elles. Mais pas tous pour les mêmes raisons. À Montpezat ou encore à Saint-Julien-les-Rosiers, c'est clairement en lien avec le mouvement de grève de ce mardi. Le maire cévenol Serge Bord est catégorique : il est solidaire du mouvement de protestation contre la réforme des retraites. Avec plus de 90% de grévistes chez ses agents, de toute façon, il était compliqué de prévoir le maintien des services de cantine, garderie, médiathèque ou encore du secrétariat. Une situation qui l'arrange bien. Comme les travailleurs, le maire, même s'il n'est pas salarié, ne comprend pas cette énième réforme. Pour lui, en 20 ans, plusieurs réformes n'ont pas permis de soulager ce fragile équilibre financier. Pourquoi aujourd'hui ? "Il serait temps que l'État trouve d'autres sources de financement en allant chercher l'argent ailleurs et pas dans la poche des actifs." Le maire, âgé de plus de 70 ans et qui pulvérise l'âge de départ proposé à 64 ans par le Président Emmanuel Macron et le Gouvernement, est sur la ligne du patron des communistes, Fabien Roussel. Ce dernier encourage depuis quelques jours les mairies à fermer pendant plusieurs heures ce mardi 31 janvier, en solidarité avec le mouvement contre la réforme des retraites. Reste la question de la neutralité du service public. Même symbolique, ces portes closes peuvent poser quelques problèmes. D'abord, dans l'absolu, il s'agit d'un détournement politique. Tous les Français ne sont pas opposés à la réforme des retraites. Par ailleurs, tout cela peut s'apparenter à une entrave à l’accès aux services publics surtout dans des cas urgent. Une déclaration de naissance, un mariage, le relogement de personnes en cas d’incendie ou d'accident domestique. Alors illégale ou non ? Chaque citoyen dans une des communes en grève peut saisir le tribunal ou la préfète pour en avoir le cœur net. En attendant, le droit est très clair : un service minimum doit être assuré dans le cadre de l'accueil du public. Idem dans les écoles et dans les transports. Il s'agit tout bonnement de la continuité du service public. Encadré par la constitution au même titre... que le droit de grève.
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