Publié il y a 7 h - Mise à jour le 13.05.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 332 fois

ÉDITORIAL Sapeurs-pompiers du Gard : pas d'économie pour sauver des vies

Photo SDIS30

La semaine dernière dans le Gard. Les pompiers ont réalisé plus de 1 000 interventions en sept jours.

Un sapeur-pompier volontaire a presque perdu la vie samedi dernier après avoir été percuté par un automobiliste alors qu'il tentait de faire cesser un rodéo urbain en Haute-Savoie. Ce n'est pas la première fois que ces agents engagés pour sauver des vies et porter secours se retrouvent face au danger. C'est même malheureusement assez régulier. Après une baisse significative des actes de violence contre les pompiers en 2023, l'année 2024 est de nouveau le témoin de ces hausses intolérables. L’Observatoire national de la violence envers les sapeurs-pompiers, créé en 2020, a recensé 1 461 agressions de pompiers, une croissance de 3% par rapport à 2023. Encore plus grave, dans 74 % des cas, l’auteur des violences est tout simplement la personne secourue. Comment est-ce possible ? Est-ce que ces victimes préfèrent que les pompiers ne viennent pas leur porter assistance ? Notre société de plus en plus violente semble, en tout cas, avoir atteint dangereusement quelques lignes rouges. Ces faits de violence ne peuvent pas rester impunis. Et les pompiers agressés sont invités systématiquement à déposer plainte pour obtenir réparation. Car ce métier, une vocation, ne doit pas devenir repoussoir à cause d'une partie de la population qui a perdu le sens de tout. D'autant que les soldats du feu sont le maillon indispensable pour la sécurité de tous. Mis à l'honneur lors de grandes catastrophes, il ne faudrait pas oublier le travail entrepris au quotidien. Prenons la semaine dernière dans le Gard. Les pompiers ont réalisé plus de 1 000 interventions en sept jours. La majorité des cas pour porter secours à des personnes. Un tiers à la demande du SAMU pour une intervention d'urgence. Enfin moins de 10% pour des débuts d'incendie ou pour des accidents de la route ou des actions en lien avec les intempéries de ce week-end. Enfin, un chiffre est aussi remarquable : le nombre d'appels traités. Presque 5 500. Une semaine ordinaire. Et nous ne sommes pas encore en pleine saison avec l'arrivée en masse des touristes chez nous. Alors oui, les 3 000 agents dont 700 professionnels et les plus de 2 000 pompiers volontaires représentent un coût non négligeable pour le territoire. En particulier pour le Conseil départemental du Gard, principal financeur. Il y a certainement des sources d'économies à réaliser. Mais hors de question de faire l'économie de sauver des vies.

Abdel Samari

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