POLITIQUE Cinq choses à savoir sur… le Nîmois Vincent Bouget

Cet été, la rédaction d’Objectif Gard & Arles vous propose de découvrir autrement les acteurs de la politique locale… Avec des détails parfois surprenants. Place cette semaine au candidat de gauche à la mairie de Nîmes, Vincent Bouget.
1. Sang rouge
Vincent Bouget est un pur produit nîmois, comme aime le rappeler sa mère, Nathalie Bouget : « Même si nous restons ouverts à ceux qui viennent s’installer à Nîmes. » Le jeune Vincent a grandi au rythme des meetings politiques, des matchs de foot et des corridas… Un triptyque bien local, hérité de sa tribu. Ses parents, Nathalie et Michel, communistes, se sont d’ailleurs rencontrés au... Prolé. Ça ne s'invente pas. Dans la famille, l’engagement, c’est sacré. Sa grand-mère, Betty, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, faisait passer les messages entre camarades. Son grand-père, Clément Troyes, a joué au Nîmes Olympique. Autant dire que Vincent a tapé dans le ballon de manière assez naturelle : « Il a toujours fait du foot, du CE1 jusqu’au lycée », glisse sa mère.
2. Méthodique
« Il est tout le temps en train de réfléchir », confie Nathalie. La crise d’adolescence ? C'est comme la droite, c'est pas son truc… « Vincent n’a jamais été un garçon difficile. C’était un bosseur », qui écoutait Bob Dylan dans sa chambre. D’abord tenté par le journalisme sportif, il bifurque vers l’enseignement, porté par une passion pour l’histoire-géographie, en particulier pour la Seconde Guerre mondiale. Il commence sa carrière à Sarcelles et revient dix ans plus tard à Nîmes. Il adhère alors, un peu tardivement, au Parti communiste. Il grimpe vite les échelons jusqu’à en devenir le secrétaire départemental. En 2020, il se présente aux municipales, mais perd. Il devient toutefois le principal opposant au maire Jean-Paul Fournier. Un mal pour un bien : depuis 2021, il est élu conseiller départemental, puis vice-président chargé des Sports. Et en juin dernier, il a annoncé sa candidature pour les Municipales 2026.
3. Ce qui l’énerve ?
A priori, pas grand-chose. Voir Vincent Bouget s’énerver, c’est comme voir un communiste applaudir Emmanuel Macron. Impossible ! Mais il y a des lignes rouges. « Ce qui l’énerve vraiment, ce sont les injustices, comme ce qu'il se passe à Gaza », rapporte son camarade Christian Bastid. Dernier coup de sang : en plein conseil municipal, Vincent Bouget a quitté la séance après avoir été accusé par le candidat LR à la mairie de Nîmes, Franck Proust, d’avoir « lynché » une adjointe. Ce samedi, il a carrément traité Franck Proust de « menteur ». Comme quoi, même les plus "zen" peuvent sortir les crocs !
4. Un chef d’orchestre
La baguette magique de Vincent Bouget ? Le consensus. « L’écoute crée de la considération. Malgré nos désaccords, l’écoute nourrit le respect. Il faut écouter et se faire confiance », scande-t-il, comme s’il récitait une formule magique. Dans l’opposition, il excelle en porte-parole des mécontents. Mais décider, c’est aussi frustrer. Sera-t-il capable de trancher quand l’heure viendra ? Sa mère, toujours confiante, assure qu’il saura faire. Première vraie épreuve de la campagne : la composition de la liste d’union qui risque de faire quelques mécontents…
5. Sa peur du vélo
Qui a déjà vu Vincent Bouget sur un vélo ? Personne. Ce qui ne va pas plaire aux écolos... Son épouse, Fanny, mordue de ski, a tout de même réussi à l'envoyer sur les pistes. Enfin, il y va mollo... Pas vraiment casse-cou le futur candidat. Pour garder la ligne, Vincent Bouget fait attention à ce qu'il mange. Ça marche plutôt bien : il a perdu 15 kilos pour sa campagne électorale. C'est son côté François Hollande.