Le passage en force de la réforme des retraites à coup de 49.3 a du mal à passer dans l'opinion. Normal, alors que les deux tiers des Français y sont opposés, que le Gouvernement n'ait pas trouvé de majorité à l'Assemblée nationale pour voter son texte, et que même ses nouveaux amis de la Droite se soient déchirés sur le sujet. Mais contraint pour des raisons financières obscures, Emmanuel Macron a tranché. Et Élisabeth Borne, la Première ministre s'est exécutée. Depuis des semaines, les syndicats unis manifestent. Sans être entendus. À présent, dans un esprit revanchard, l'exécutif va devoir probablement affronter un printemps social loin de servir les intérêts du pays. Car au final, la "bordelisation" de la rue ne coûtera-t-elle pas plus cher ? L'économie de la France en sortira-t-elle en meilleure forme ? C'est peu probable. Finalement, élu avec les voix opposées au Rassemblement national lors du second tour de la Présidentielle voilà un an, le président de la République s'était engagé à prendre en compte les réticences de son programme. Il avait même indiqué que sa victoire l'obligeait. Il n'en a pas tenu compte. Reste donc quelques menues solutions pour retrouver le calme. Remanier le Gouvernement ? Il y songe forcément. Faire de nouvelles propositions sociales innonvantes et utiles ? Il n'en a plus les moyens financiers. Dissoudre l'Assemblée nationale ? Trop risqué vu la défiance à laquelle il doit faire face ? Alors quoi ? Rien du tout. Laisser passer la tempête sans faire trop de vagues. Et voir comment les Français se résignent. La politique du "nouveau monde" nous avait habitué à bien mieux. On a le pire de l'ancien...
Publié il y a 2 ans -
Mise à jour le 20.03.2023 - Abdel Samari - 1 min
ÉDITORIAL Un printemps social qui ne dit pas encore son nom ?
Nouvel épisode de tension dans le pays, un printemps social qui se prépare ? Assurément. Il suffit de faire la queue devant une station essence ou habiter une grande ville et voir les poubelles s'entasser devant chez soi.
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Abdel Samari