Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 06.12.2021 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 751 fois

EXPRESSO Franck Proust et Laurent Burgoa, les nouveaux meilleurs amis de la Droite nîmoise

Le sénateur Laurent Burgoa et le président de Nîmes métropole, Franck Proust (Photo : Nicolas Dhombres/ Objectif Gard)

L’entourage du maire de Nîmes se plaint de la désinvolture du sénateur Laurent Burgoa à l'égard de Jean-Paul Fournier. Selon nos informations, le parlementaire préfèrerait copiner avec Franck Proust, président de Nîmes métropole et patron des Républicains du Gard. 

En politique, les amitiés d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Il y a vingt ans, Laurent Burgoa, alors jeune collaborateur à l’Agglo, assurait les arrières de son président et maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Une relation de proximité et de confiance liait les deux hommes. À l'époque, le patron de la Droite nîmoise décide même d’embarquer Laurent Burgoa sur sa liste aux municipales de 2008, avant de le soutenir pour devenir conseiller départemental sur le canton de Nîmes 3. Le Nîmois est alors aux prémices de sa carrière politique.

« Sauf qu'aujourd'hui Laurent Burgoa veut voler de ses propres ailes », constate-t-on du côté de la ville de Nîmes, « même s’il y a toujours du respect, ça fait longtemps qu’il n’a pas passé un moment privilégié avec Jean-Paul Fournier ». Un autre élu raconte : « Dès qu’il le voie lors des inaugurations, Laurent dit à Jean-Paul qu’il va l’inviter au restaurant du Sénat. Mais Jean-Paul s’en fout : il a déjà sa carte de permanent en tant qu’ancien sénateur ! ». Pourquoi les deux hommes, jadis si proches, se sont-ils éloignés ? La réponse est peut-être à chercher pendant les dernières élections départementales.

Un mois après l'élection de Laurent Burgoa au Sénat, les élus départementaux se réunissent pour désigner un nouveau président au Département. Bien que la Droite se retrouve en majorité relative, le nouveau sénateur tient mordicus à présenter un candidat. Une stratégie désapprouvée par le maire de Nîmes qui déclarait à l'époque : « À quoi servirait de présenter un candidat ? (...) On risque de se faire élire avec les voix du Rassemblement national. » Et de balancer un cinglant : « Le Sénat lui est monté à la tête ». Cerise sur le gâteau qu'ils ne partagent plus : aux élections départementales, en juin dernier, Laurent Burgoa a perdu son siège de conseiller départemental. Un coup dur. Certains prétendent que la Droite nîmoise aurait fait le minimum pour soutenir sa candidature...

Alliés de circonstance

Laurent Burgoa se tourne désormais vers l’avenir. À 52 ans, il est loin d'avoir terminé sa carrière politique. Le parlementaire s’est trouvé un nouvel ami : Franck Proust. Comme lui, le président de Nîmes métropole n’est pas très copain avec Julien Plantier, premier adjoint de la Ville qui aspire à succéder à Jean-Paul Fournier. D’ailleurs, les deux Nîmois ont un ami en commun : le jeune François Courdil, qui a tendance à agacer Julien Plantier. François Courdil a été le suppléant de Laurent Burgoa aux élections départementales. Il a été aussi nommé responsable de la rénovation urbaine par l’Agglo de Nîmes.

Selon nos informations, Laurent Burgoa ferait régulièrement un détour par le troisième étage de l’Agglo pour boire le café avec Franck Proust. Après tout, « Franck Proust est aujourd’hui celui qui est écouté à Paris. Ce n’est pas Julien… », commente un source à l’Agglo. Julien Plantier pas écouté ? Pour l'instant peut-être, mais tout dépendra du devenir de la candidate Les Républicains à la présidentielle, Valérie Pecresse, sur laquelle il a misé dès le début. Il a le nez creux le premier adjoint. De toute façon, tout ce mundillo sait que la politique n'est pas une science exacte et qu'elle réserve bien des surprises.

Abdel Samari et Coralie Mollaret 

Coralie Mollaret

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