Comme chaque 21 juin depuis 1982, la musique est fêtée un peu partout en France avec une kyrielle de concerts gratuits. Le Gard et Arles ne font pas exception, et cette année encore, le solstice d'été, malgré une chaleur étouffante, a vu des milliers de personnes participer à ce grand événement populaire. 

À Nîmes

Ce samedi, le centre-ville de Nîmes a servi de décor à une vingtaine de scènes réparties dans les rues, les places, les parvis, devant ou à l’intérieur des lieux patrimoniaux. Organisée par la Ville, l’édition 2025 a mis en valeur une diversité de styles, du classique au rap en passant par la pop, l’électro et les musiques du monde.

Mais aussi beaucoup de jeunes talents de la région, biberonnés au dispositif Manu porté par Paloma. Toute la bande à Fred Jumel était au rendez-vous. George, Benoît, le staff et les techniciens, soutien sans faille aux talents made in Nîmes.

Ainsi, la place du Chapitre, la scène estampillée Paloma, a accueilli la Nîmoise noé (pop française), dont la prestation a rempli l’espace. Et puis le rappeur gardois Juss à 23 h, deux artistes lauréats de la Bourse des jeunes talents (BJT). Il y avait aussi Genre Genre, Bravo Benoit et Moody.

D’autres jeunes talents gardois comme Yiskah (Indie pop) ou Lucille Dracius se sont produits place d’Assas, aux côtés de Tifany la Tina Turner Nîmoise venue de Madagascar, révélée par l’émission The Voice, dans un registre de chanson française aux influences reggae et soul.

Florélie, la maman soleil nîmoise, a animé la place Questel en pop rock. Du tango argentin sur le parvis du Carré d’Art, Avalon Bloom sur la scène ici Gard Lozère, la scène occitane du Lavoir du Puits Couchoux, La Placette, le Temple de l’Oratoire, la cathédrale de Nîmes, l’église Saint-Paul et Saint-Charles, la Maison du protestantisme, la Place aux Herbes, celle de la Calade, le Palais de Justice, la rue de Bernis… Total Festus Nemausus !

À Alès

Il y en avait pour tous les goûts du côté de la capitale des Cévennes. Musiciens amateurs et artistes confirmés ont investi les rues, depuis la place des Martyrs-de-la-Résistance jusqu’à la rue du Dr-Serres, en passant par l’Espace André-Chamson, les jardins du Bosquet, l’impasse de l’Évêché ou encore la place Jan-Castagno.

Les élèves du Conservatoire Maurice-André ont donné concert au parc du Bosquet en jouant des classiques tels que Bohemian Rhapsody ou Pirates des Caraïbes en début de soirée. Au fil de la soirée, plusieurs événements se sont déroulés en même temps, avec l’association Cévennes Danses Country à l'Espace André-Chamson ou la chorale Gospel Evia sur la place de la Mairie.

Du côté de la place de l’Abbaye, l’association Soledad a présenté son spectacle, suivi d’une animation latino, tandis que le duo guitare/voix 20-58 se produisait dans la rue du Dr-Serres. Plus tard, le chœur Canto Cévennes s’est produit place Jan-Castagno, et le groupe Phoenix Musical a joué dans l’impasse de l’Évêché.

Des concerts avec des groupes indépendants ont animé les terrasses des bars, comme au Cristal Bar, une soirée karaoké au Galway ou un groupe à trois sur la place Henri-Barbusse. Enfin, pour les plus jeunes, une soirée mousse avec musique tendance et urbaine était proposée sur la place des Martyrs jusqu’au bout de la soirée.

À Arles

Des groupes amateurs comme professionnels ont animé les différentes places et rues de la ville durant toute l’après-midi. Les différents groupes du Studio Franceschi se sont produits sur la place Wilson de 14h à 21h, la salle des Pas perdus de l'hôtel de ville a accueilli les chorales arlésiennes koupalinka et Kallisté, et plusieurs concerts et DJ étaient sur la place Paul Doumer, la place de la Cavalerie, la place Voltaire, la place du Forum, ainsi que la Verrerie.

Le théâtre antique a également accueilli de 18h à 19h plus de 150 choristes d’Arles et de ses environs, dirigés par Manu Théron, artiste marseillais spécialiste des polyphonies du Sud. Le projet, qui a attiré de nombreux spectateurs malgré les fortes chaleurs, a été initié par Les Suds.

À partir de 21h30, les arlésiens se sont réunis sur la place de la République pour le concert offert par la ville du groupe italien Regina, qui a repris les titres de Queen.

À Bagnols

Douze concerts étaient proposés dans dix lieux de la capitale du Gard rhodanien. Et les festivités ont débuté dès le matin, avec un concert de la chorale De Si de La et un autre de l'harmonie Les Inséparables, sur la place Auguste-Mallet, sous une chaleur déjà écrasante. 

Les hostilités ont repris le soir avec, entre autres, un concert du Conservatoire du Gard rhodanien au square Thome et une scène ouverte sur la place du château avec les ZZ Potes. La soirée s'est prolongée avec tous les styles de musique : du folk-rock irlandais, de la musette, de l'electro, du hip hop ou encore de l'orgue, avec un concert à l'église Saint Jean-Baptiste. 

« C’est une satisfaction cette fête de la musique, organisée par les services culturels, par Nicolas Maury et toute son équipe, affirme l'adjoint au maire délégué à la Culture, Michel Cegielski. Le conservatoire a donné une prestation de qualité. On a essayé d’innover, comme avec des amateurs qui ont pu s’inscrire et jouer. Il y a des styles de musique différents. Il faut créer un élan commun, que les gens sortent, que l’on s’approprie cette fête. »