Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 25.08.2024 - Lïana Delgado - 3 min  - vu 384 fois

FAIT DU SOIR L’historien Grégory Viguié : son amour fou pour la généalogie

Grégory Viguié

L'historien et généalogiste Grégory Viguié.

- DR

Grégory Viguié a huit ans quand sa grand-mère lui ouvre la porte de son grenier. Des étoiles plein les yeux, sa passion pour la généalogie commence à ce moment précis.

Passionné de généalogie, Grégory Viguié, est né à Nîmes le 6 juin 1975, jour du débarquement de Normandie (6 juin 1944). Très jeune, il quitte la cité des Antonin pour suivre son père militaire, muté en Allemagne. “Nous sommes une longue lignée de militaires. Mes ancêtres ont combattu sous Napoléon. Mes arrière-grands-pères ont lutté lors de la Première Guerre mondiale et mes grands-pères ont fait la seconde”, confie Grégory.

L'origine de sa passion

Depuis très jeune, l’historien est passionné par la généalogie grâce à un événement bien particulier. Chaque fois qu’il se rendait chez sa grand-mère, à Nîmes, il passait des heures à admirer le portrait de son arrière-grand-père qui avait combattu pour la France lors de la Grande Guerre. "J’étais fasciné par toutes ses médailles et sa Légion d'honneur, je rêvais d’avoir ce portrait”, se rappelle le passionné. Il reprend : "J’avais huit ans quand ma grand-mère a décroché le tableau et me l’a donné. Puis, elle m’a amené dans son grenier et m’a remis un coffre avec des centaines de documents de la guerre qui appartenaient à mon arrière-grand-père. J’ai directement commencé à trier les papiers et à faire de la généalogie. Ma passion est née à ce moment-là”.

Plus tard, il va étudier l’Histoire à l'université de Montpellier. En 2010, Grégory lit dans la presse qu’il existe un diplôme universitaire de généalogiste et d’histoire des familles à Nîmes. "Pour mon plaisir, j’ai décidé de m’y inscrire”, raconte-t-il. Son mémoire de fin de diplôme, axé sur la guerre 14-18, est de qualité. Un de ses professeurs l'incite donc à le présenter aux éditions Lacour pour qu’il soit édité. "Puis, j’ai été sollicité par des municipalités pour que je retrace l’histoire des communes sur la période 14-18. Je n’avais pas la volonté de devenir professionnel un jour. Mais grâce aux bonnes rencontres, les circonstances m’ont été favorables et m’ont permis d’écrire 12 ouvrages”, se réjouit Grégory.

Cinq livres en préparation

Auto-entrepreneur depuis 12 ans en tant qu’historien et généalogiste, Grégory Viguié est aussi chauffeur de bus chez Tango. "Vivre de la généalogie est très compliqué. Il faudrait que je signe beaucoup de contrats, mais je suis seul sur la recherche et sur l'écriture. Puis, la recherche, c'est long donc si je veux faire un travail de qualité, je dois prendre le temps”, assure le professionnel. Actuellement, il a cinq livres en préparation. Trois sont des demandes de municipalités : Euzet-les-Bains sur tous les combattants du village de toute époque, La Grand'Combe sur l’histoire de la guerre 14/18 et Orsan sur l’histoire de la commune avec des interviews des anciens pour honorer la mémoire du village.

L’historien travaille également sur un projet personnel. Il s’agit de retracer l’histoire de Poulx, sa commune, de l’époque romaine à nos jours. Enfin, il écrit aussi en parallèle son premier roman sur 14-18. "Le héros sera mon fameux arrière-grand-père. Je vais écrire son parcours et les aventures qu’il a vécues durant la Première Guerre mondiale. Ce n’est pas une biographie même si beaucoup d'éléments seront vrais. Je veux entretenir le mystère et je serai le seul à savoir si les informations données sont exactes ou pas”, s’amuse Grégory. Ce roman est le premier d'une trilogie, il devrait sortir dans un an et demi. Le second livre traitera de la période de la Seconde Guerre mondiale. "Je ne l’ai jamais connu, mais c’est lui qui m'a inspiré pour mes livres et mes travaux, alors je lui dois cet hommage”, conclut l’historien.

Lïana Delgado

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