Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 03.02.2022 - corentin-corger - 2 min  - vu 1295 fois

GARD Créer un syndicat des cordonniers "pour travailler main dans la main"

Olivier Sébastien veut lancer un syndicat des cordonniers dans le Gard (Photo Corentin Corger)

Cordonnier installé depuis 13 ans à Nîmes dans la boutique "L’Émile Pompe", Olivier Sébastien souhaite créer un syndicat des cordonniers gardois afin de créer des actions ensemble et redonner du dynamisme à cette profession.

"Émile pour la rue Émile Jamais et pompe pour les chaussures", résume simplement Olivier Sébastien pour expliquer le nom de sa boutique installée à Nîmes. Ce cordonnier de 43 ans répare les chaussures des Nîmois depuis maintenant 13 ans. Un passionné qui, au-delà de son atelier, a envie de défendre et de faire parler de sa profession. Référent du Gard pour la Fédération française des cordonniers depuis début 2020, il est également élu à la chambre de métiers et de l’artisanat.

Désormais, l’artisan veut désormais créer un syndicat pour défendre les intérêts des 44 cordonniers installés dans le Gard dont environ 17 dans la cité des Antonin. "On est plus fort à dix que seul. Le but c'est que si l’un d’entre nous rencontre un problème, il puisse être aidé par ses confrères. Travaillons main dans la main." La solidarité entre cordonniers, voilà ce qui motive Olivier qui veut créer un élan localement : "On pourrait monter des actions pour la Saint-Crépin (saint patron des cordonniers, NDLR) ou encore faire quelque chose pour la Saint-Valentin. C’est un vieux métier qui mérite de se faire respecter."

"Ça manque d’un petit côté rock’n’roll"

Dans sa démarche, le quadragénaire a sollicité l’aide de la Cnams (Confédération nationale de l'artisanat des métiers et des services) qui pourrait intégrer les cordonniers. Pour que l’idée d’Olivier se concrétise, il faut établir un bureau d’au moins trois personnes et parvenir à convaincre le plus de cordonniers possible d’y adhérer. "Je n’ai pas envie de me précipiter pour tout monter en quinze jours et que ça se plante quinze jours après. Je veux un noyau solide et je suis à deux doigts d’avoir trouvé les bonnes personnes", raconte l'intéressé.

Un métier souvent considéré comme dépassé mais qui a encore de l’avenir. "On s’aperçoit que la génération des 20-30 ans fait davantage réparer ses chaussures, surtout chez les femmes. Elles ne veulent plus jeter. C’est aussi à nous de moderniser notre activité, garder les vieilles techniques mais se mettre à la page au niveau de notre image. Ça manque d’un petit côté rock'n'roll." Le gérant de "L’Émile Pompe" espère en tout cas créer une certaine émulation auprès de ces collègues cordonniers pour que ce syndicat puisse officiellement voir le jour.

Corentin Corger

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