« Préserver la qualité, la sécurité et l’identité de la coiffure », c’est l’objectif principal d’Emmanuelle Boix, présidente de l’UNEC 30. La manifestation de la coiffure est un appel national validé par tous les présidents départementaux et Christophe Doré, président de l’UNEC. Les revendications sont claires : le contrôle de la concurrence illégale, les tarifs trop bas, le travail non-déclaré ainsi que la défense des qualifications professionnelles pour les sortants d’écoles.

Depuis la réforme de juillet 2023, le brevet professionnel (BP) n’est plus nécessaire pour ouvrir son salon, il suffit d’acquérir trois ans d’expérience après avoir passé le CAP (Certificat d’aptitude professionnelle). Cette nouvelle règle entraîne la massification des salons et une formation moins complète qu'avant : "C'était un métier qui exigeait des diplômes et on n'en était pas peu fier. Pour s'aligner aux lois européennes, on nous supprime tout".

Une demande explicite

À partir de 14 heures, sur la place de la Bastille, la manifestation réclamera le contrôle des installations illégales, des tarifs trop bas, et aussi l’accès de toutes les entreprises à un droit d’équité. La libre concurrence est un droit, mais il est bafoué d’après le syndicat. Pour Emmanuelle Boix : "Même métier, même règles [...] Certains barbers restent ouverts les dimanches jusqu'à minuit alors que c'est interdit." Des solutions existent, mais pas à n'importe quel prix : "Nous sommes obligés de trouver des solutions coûteuses pour chercher des clients."

Haussant la voix en espérant atteindre les pouvoirs publics, les coiffeurs d'Occitanie et de France espèrent encourager l’entrepreneuriat dans le domaine de la coiffure, renforcer les formations et la prise en compte de l'impact de l'inflation sur la profession. Une pétition en ligne a été ouverte pour contribuer de près ou de loin à cette mobilisation.