GARD La non-interdiction des OGM touche peu d'agriculteurs

Ce lundi, le Sénat a voté contre l'interdiction de l'utilisation des OGM sur les cultures de maïs. Une décision qui a fait grand bruit et qui relance le débat en France, alors même que le gouvernement pousse pour son interdiction. Dans le Gard, les cultures céréalières sont minoritaires et la mesure est donc presque passée inaperçue. Chez René Armand, propriétaire de six hectares de maïs de semence sur la commune de Saint-Michel d'Euzet, dans le Gard Rhodanien, la décision du Sénat est anecdotique. " Je suis contre les OGM mais ce qui est gênant, c'est qu'on l'interdit en France alors qu'il est autorisé ailleurs. Ce n'est pas juste ", lance l'agriculteur de 71 ans, qui a laissé le reste de ses terres à son fils. Le retraité attend donc une décision unanime et définitive.
Des propos que corrobore Frédéric Buisson, ancien membre de la chambre d'agriculture du Gard, aujourd'hui dirigeant d'une coopérative à Alès. " Chacun peut penser ce qu'il veut du des OGM. Le problème est que l'on retrouve sur le marché des produits avec et sans OGM qui sont en concurrence. " Il assure d'ailleurs que l'interdiction des OGM n'est qu'un coup politique. " On ne peut pas cultiver de maïs ou de soja OGM en France. Mais les aliments qui nourrissent nos animaux sont importés en grande partie du Brésil, où les OGM sont autorisés. En ouvrant nos frigo, nous mangeons donc tous les jours un tas d'OGM ".
J.-M.C.