GARD Le collectif Plus jamais ça ! invite les députés à un débat public
Le 30 juin dernier, les représentants départementaux du collectif Plus jamais ça ! sollicitaient une rencontre auprès de cinq des six députés du Gard pour leur faire part des 34 mesures du "Plan de sortie de crise" élaboré au niveau national par une vingtaine d'organisations syndicales et associatives.
Trois mois après et malgré une relance en date du 21 septembre, le collectif Plus jamais ça ! du Gard qui regroupe la FSU 30, CGT 30, Solidaires 30, Attac Nîmes, la Confédération paysanne du Gard, le collectif Halte au nucléaire Gard et la section de Ligue des droits de l'Homme de Nîmes, n'a reçu qu'une seule réponse sur les cinq députés contactés. Le rendez-vous est fixé au 12 octobre avec Philippe Berta.
À cette occasion, les représentants du collectif feront part au député de la 2e circonscription du Gard des 34 propositions rédigées au niveau national par une vingtaine d'organisations syndicales et associatives (*). "34 mesures complémentaires qui sont applicables rapidement, qui permettraient d'avoir un changement profond de notre société. On a décidé de populariser l'ensemble de ces mesures parce qu'il n'y a pas de sortie de crise possible avec de vieilles recettes", lance Bruno Rivier, représentant de la CGT 30, faisant référence au plan de relance d'une centaine de milliards d'euros annoncé par le Gouvernement.
Et la prise de parole de Bruno Le Maire, ce mardi 29 septembre au micro de France Inter, n'a pas calmé les esprits. Le ministre de l'Économie a notamment détaillé les mesures prises pour sortir de la crise économique une fois la crise sanitaire passée : "Toute la dette liée à cette crise économique, c’est de l’investissement. [...] Nous la rembourserons par de la croissance, par un principe de responsabilité sur les finances publiques et par des réformes de structures que je continue à estimer indispensables. La première d’entre elles étant la réforme des retraites."
Christine Boularasse de Solidaires 30 a immédiatement réagi : "Ce qu'a annoncé Bruno Le Maire c'est qu'en contrepartie du plan relance qui ne concerne pas la majorité de la population, il faudra faire des efforts et ça passera par la réforme des retraites. Réforme contre laquelle nous étions tous vent debout. Autant dire que là, on ne va pas vers un nouveau monde." Mais à quoi ressemble ce nouveau monde auquel aspire ce collectif Plus jamais ça !, au niveau national comme départemental selon les 34 mesures proposées parmi lesquelles : la gratuité des masques et l’accès aux tests pour toutes et tous, la garantie de la sécurité au travail, le renforcement des droits des travailleuses et des travailleurs, la hausse des salaires, l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font du profit, la revalorisation immédiate des salaires et des carrières des femmes, l’accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous, les annulations de dettes des pays les plus pauvres, la suppression des niches fiscales inutiles et les exonérations nocives pour le climat, la biodiversité et la lutte contre les inégalités etc. Cliquer ici pour retrouver les 34 mesures détaillées et rédigées par une vingtaine d'organisations syndicales et associatives.
"Des gens qui n'ont pas forcément l'habitude de travailler ensemble, divers au niveau des revendications mais qui sur ce plan là ont les mêmes objectifs", la représentante du collectif Halte aux nucléaires Gard. Un mouvement collectif qui ramène l'ensemble des membres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, "à la différence que de nos jours, le pouvoir se pare de toutes les précautions de langage, intervient Emmanuel Bois de la FSU 30. Par exemple, le Gouvernement a réuni une convention sur le climat pour montrer au peuple qu'il s'intéresse aux préoccupations que nous avons soulevées. Mais ensuite, il sort des jokers et au final, il ne se passe rien."
Le collectif se dit prêt à débattre de ses idées avec les députés gardois. En tout cas ceux qui voudront bien répondre à leur sollicitation. "Mais ne pas nous répondre, ne pas nous recevoir, ne pas débattre, ça voudrait dire qu'on a que des députés godillots et ça on ne peut pas l'accepter. En démocratie ça n'est pas possible", insiste Bruno Rivier, lançant aux parlementaires une invitation pour un débat public, "idées contre idées, y compris avec des journalistes. On n'a pas peur d'aller au débat."
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