En 2023, Maître Feriaud, président à l'époque de la Chambre des Notaires du Gard, met en place un partenariat avec la Fondation Patrimoine dans le but de contribuer à financer des projets de restauration emblématiques, témoignant d'un attachement profond à la transmission, une valeur au cœur de leur métier.
En 2023, leur premier projet a permis la restauration des bandages de huit roues du train à vapeur des Cévennes, symbole vivant de l'histoire industrielle régionale. En 2024, les dons ont soutenu la rénovation de la Chapelle des Pénitents Blancs d'Aigues-Mortes. Pour 2025, trois nouveaux projets sont à l'étude, la décision finale se fera fin octobre. Une chose est sûre, les notaires privilégieront les actions locales, proches des habitants et du territoire.
"L'engagement est simple, un euro est reversé par acte authentique signé. C'est important pour nous, cela s'inscrit dans notre ADN la transmission patrimoniale " explique Maître Garandet président de la chambre des notaires du Gard. Ce principe solidaire a permis de récolter 63 000 euros en 2023 pour le Train à vapeur et 59 mille pour la Chapelle d'AIgues Mortes.
Pour remercies les notaires de leur soutien, la GADEFT(Groupe d'Aide au Développement des Exploitations Ferroviaires Touristiques) leur a offert un voyage exceptionnel à bord du train à vapeur de Nîmes à Sète ce samedi 11 octobre. Ce train historique de 1917, le 140 C 27 Corbes, fascine encore petits et grands. Sa présence sur les rails à la gare de Nîmes interpelle et attire du monde autour de ses wagons d'un autre temps. "C'est une machine impressionnante ! " raconte Emmanuel Lacour, membre du GADEFT depuis 40 ans. " Elle consomme près de 10kg de charbon et 100 Litre d'eau au kilomètre !" Pas moins de 11 tonnes de charbon et 34 mètres cubes d'eau sont ainsi embarqués pour faire rouler ce mastodonte d'acier qui file entre 50 et 75 km/h sans jamais dépasser les 80.
À bord, le charme opère immédiatement. Le sifflement perçant régulier, la fumée épaisse, les vieux fauteuils en cuir, le rythme lent du convoi et les paysages qui défilent lentement. Le temps s'étire, les passants s'arrêtent pour saluer le train comme on saluerait un vieux compagnon. Dans les cabines confortables, fenêtres ouvertes, on respire un peu du passé. Un passé que les notaires du Gard, chaque année, contribuent à préserver.