« Le gouvernement prévoit une année blanche, ça nous met dans une colère noire. » Une centaine de personnes s’est réunie à Arles ce mardi 2 décembre, journée de mobilisation et de grève nationale contre le budget 2026. Au micro, sur la scène du kiosque à musique, Alain Le Luc, professeur de SVT au lycée Montmajour et représentant SNES-FSU, a dénoncé un texte de loi aux « conséquences catastrophiques pour les travailleuses et les travailleurs, les services publics et pour l’avenir de notre pays. » Quant au renoncement du gel des pensions de retraites et des minima sociaux, les manifestants pointent une absence de garanties.
La justice fiscale est, selon Alain Le Luc, la priorité. « Au cours du mois de novembre, l’Insee a indiqué que les revenus des plus riches ont plus que doublé entre 2022 et 2023, 119% d’augmentation, ça fait rêver. Entre 1996 et 2025, les 500 plus grandes fortunes de France sont passés de 6% du PIB à 43% du PIB. » Et le même de tacler : « Effectivement, le ruissellement a bien eu lieu, défiant toutes les lois de la gravité ! » Le débat budgétaire se poursuivront jusqu’à mi-décembre. La CGT et FSU appellent à l’intensification des actions « pour mettre la pression » au gouvernement. « Il est temps de se faire entendre et d’être tous mobilisés contre l’austérité imposée au plus grand nombre et pour gagner enfin la justice sociale, fiscale et environnementale. » Les manifestants ont ensuite défilé dans le centre-ville d’Arles pour rejoindre la sous-préfecture.