Un système de redevance incitative dont le PCF local n’est pas fan : « Sur le terrain les gens sont mécontents, c’est sale, contraignant, et ce n’est pas une réussite aussi au niveau financier, c’est même un gouffre », lance le secrétaire de la section locale du PCF Elian Cellier. À partir des comptes administratifs et de gestion de 2024 de l’Agglomération, le PCF affirme qu’« il manque 8 millions d’euros en trésorerie sur le budget de la redevance incitative ».
Pour Elian Cellier, c’est clair : « Les comptes de l’Agglomération sont dans le rouge, et dans un silence assourdissant. A-t-on entendu une fois les élus de l’Agglomération s’inquiéter ? », lance-t-il, soucieux de mettre le sujet sur la table avant le conseil communautaire de lundi soir, et plus largement de faire de l’intercommunalité un des enjeux des municipales : « On ne parle pas de l’Agglomération alors qu’elle détient beaucoup de pouvoirs. »
Contactés, les services de l’Agglomération nous font savoir que, « contrairement à la TEOM (la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, NDLR), qui est perçue à la source sur la taxe foncière, la redevance incitative est payée par les administrés à l’Agglomération. » En d’autres termes, il peut y avoir des retards de paiements « sur un ou deux exercices », précise l’Agglomération, surtout que « l’exercice 2024 était la première année de mise en place de la redevance incitative. »
Il s’agirait donc d’un décalage de trésorerie, qui s’explique aussi par le fait que la RI est facturée en deux fois, une fois tous les six mois. La première facture, « pour le premier semestre, a été émise en septembre 2024, avec un peu de temps pour faire rentrer » le produit, indique l’Agglomération, et la seconde facture, pour le second semestre 2024, a été envoyée en mars 2025, donc après la clôture des comptes. « Nous sommes dans la mise en place, le produit va rentrer petit à petit », rajoute l’Agglomération, qui dénonce « une lecture complètement biaisée, un travail ni sérieux, ni objectif » de la part du PCF.