Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 12.10.2022 - sacha-virga - 2 min  - vu 518 fois

GARD Situation économique du deuxième trimestre 2022 : des hauts, des bas et des débats

(Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

image d'illustration (photo DR)

L'INSEE vient de publier son bilan économique du deuxième trimestre 2022. Sans surprise, les résultats sont peu encourageants, liés à la persistance de l'épidémie de covid-19 dans certains endroits comme en Chine, à la crise géopolitique majeure avec la Russie entraînant des délicatesses énergétiques, au réchauffement climatique ainsi qu'au resserrement de la politique monétaire.

Comme d'autres pays européens, la France subit de plein fouet les événements géopolitiques et sanitaires, entraînant des complications sur plusieurs niveaux. Les tensions avec la Russie se font ressentir sur l'énergie, explosant les prix à la pompe et pour se chauffer, en plus d'avoir subi deux ans de crise covid. Toutefois, le maintien du bouclier énergétique et les remises à la pompe de l'État permettent selon les chiffres, de baisser le glissement annuel de l'indice des prix à la consommation à 5,6%. Les estimations pour la fin d'année sont cependant pessimistes : +6,4% pour décembre.

L'INSEE a établi un rapport plus spécifique à la région Occitanie, départements par départements. Entre l'été 2020 et le dernier, on note une envolée des prix à la production, +35% sur l'agriculture, +20% sur l'industrie hors énergie ou encore +10% sur la construction. Tout cela a des conséquences sur les prix à la consommation depuis le début de l'année 2021, entraînant une baisse de 0,6% du pouvoir d'achat par unité de consommation sur l'année actuelle.

Des chiffres encore timorés

Concernant le PIB dans la région, l'année dernière il était de 6,8%, en forte baisse cette année, 2,6% de croissance. Des chiffres liés à ceux de l'emploi, en progression mais en ralentissement : 95 000 nouveaux emplois au deuxième trimestre, 44 000 pour le troisième, baisse drastique attendue pour la dernière partie de l'année, 14 000 embauches seulement selon les prévisions. Pour rassurer les plus sceptiques, l'emploi dépasse nettement son niveau d'avant-crise avec 88 500 nouvelles embauches par rapport à cette période, dont un tiers en contrat d'alternance.

Point positif, le bilan touristique estival. Si la ville de Nîmes avait déjà présenté le sien, très satisfaisant, on constate que le nombre de nuitées dans les hébergements collectifs touristiques est en hausse de 4% par rapport à juillet 2019. Dans les hôtels en juillet, on est seulement à -2% de l'avant-covid en 2019, grosse progression pour les campings qui semblent visiblement très prisés (+8%).

Le Gard fait partie des mauvais élèves si l'on s'en réfère au bilan. Sur l'évolution des heures rémunérées cette année par rapport à 2019, il se place certes devant des départements comme la Lozère (+3%), le Tarn (+4%) ou l'Ariège (+4%), mais reste avec ses +6% derrière l'Hérault ou les Pyrénées-Orientales. Sur la fréquentation touristique, il se situe derrière ses territoires limitrophes, la Lozère et l'Hérault, constatant même une petite baisse par rapport à eux, en plein essor. Sur l'emploi au deuxième trimestre, il enregistre avec le Lot, la plus faible hausse de la région (+0,1%). Enfin pour conclure sur les chiffres, le taux de chômage atteint 10% soit 1 gardois sur 10 ; un des plus haut du territoire.

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