Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 16.09.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 504 fois

GARD Six entreprises rejoignent la charte « Les entreprises s’engagent » pour l’inclusion

Les représentants des six nouvelles entreprises signataires de la charte "Les entreprises s'engagent", autour du secrétaire général de la préfecture Frédéric Loiseau, jeudi soir à Aramon (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le président de Gard Entreprises Jean-Pierre de Faria, le secrétaire général de la préfecture Frédéric Loiseau, le président de Face Gard David Tran et celui de Leader Alès Alexandre Coulet (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La charte départementale « Les entreprises s’engagent », qui vise à favoriser l’inclusion des personnes très éloignées de l’emploi, a été renouvelée ce jeudi soir à Aramon. À cette occasion, six entreprises du territoire de la communauté de communes du Pont du Gard (CCPG) l’ont rejoint. 

« Investir dans l’insertion professionnelle, c’est investir dans l’avenir du pays, c’est une chance donnée pour que personne ne soit laissé au bord de la route », résume la maire d’Aramon, Pascale Prat. Il faut dire que trois entreprises d’Aramon rejoignant la cohorte des structures impliquées dans cette charte portée par la Fondation agir contre l’exclusion Gard (Face Gard), de quoi « participer à la dynamique de notre territoire », souligne l’élue. 

L’idée à terme est de faire « un territoire exemplaire en termes d’inclusion et de solidarité », rajoute l’adjointe au maire d’Aramon déléguée à l’Économie et à l’Insertion, Anne Chartier. Le but est aussi de rendre le territoire « attractif pour les entreprises de l’économie sociale et solidaire », rajoute le président de la communauté de communes du Pont du Gard, Pierre Prat, qui voit dans l’arrivée de cette charte sur son territoire « une excellente nouvelle ». 

Plus largement, « la lutte contre l’exclusion est la meilleure réponse au malaise que nous rencontrons de nos jours », estime le sénateur Laurent Burgoa, dans un département, le Gard « qui connaît des difficultés, avec un taux de précarité supérieur à la moyenne nationale », rajoute son homologue Denis Bouad. 

Le dispositif, qui réunit les entreprises, Face Gard et les services de l’État, « coche beaucoup de cases », souligne le secrétaire général de la préfecture, Frédéric Loiseau, mais il « nécessite un engagement fort de tous les acteurs ». Et au premier plan des entreprises, qui doivent s’engager sur des actions en faveur de l’inclusion « à la carte, mais sur des champs d’action concrets », rajoute le représentant de l’État. 

Et les résultats sont là, avec sur les derniers mois 63 recrutements directs au sein des près de 80 entreprises signataires de la charte. Alors l’État va accélérer : la charte, financée à hauteur de 20 000 euros annuels par la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités, va se voir doter d’une enveloppe de 30 000 euros supplémentaires. 

« La diversité sera source de valeur ajoutée »

De quoi aider à parvenir à « fédérer un écosystème d’entreprises », estime le président de Face Gard, David Tran, heureux de voir des entreprises du territoire de la CCPG, « un territoire jusqu’alors peu couvert par les signataires de la charte », se joindre au mouvement. Pour l’amplifier, les groupements d’entreprises Leader et Gard Entreprises ont signé la charte, afin d’en être « le relais auprès de nos membres », note le président de Leader Alès, Alexandre Coulet, tout en accompagnant les entreprises car « ce n’est pas évident quand on a la tête dans le guidon », rappelle le président de Gard Entreprises, Jean-Pierre de Faria. 

Mais ça marche : chez Orano, qui représente 2 000 salariés dans le Gard, « nous en sommes à six années d’engagement avec l’ancêtre de cette charte, la charte Entreprises et quartiers », présente le directeur-adjoint de la communication d’Orano. L’entreprise du nucléaire a notamment recours à des candidats issus du GEIQ (le Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) avec succès, fait dans le mécénat de compétences et vient d’attribuer à ses salariés un crédit de huit heures pour s’engager dans des associations partenaires.

Et du côté des six entreprises entrantes, Rijk Zwaan, Airelle Emploi, Carrefour Contact, la coopérative Mine de talents, Seqens et Grain d’Oc, l’engagement est aussi et surtout un investissement. « La diversité sera source de valeur ajoutée », veut croire le directeur de l’usine Seqens d’Aramon ,Julien Pignol. Des propos partagés par le co-directeur de Rijk Zwaan Aramon, Bruno André, qui estime que « cette signature ne va pas nous coûter, elle va nous rapporter ». 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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