Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 24.09.2017 - florence-genestier - 2 min  - vu 587 fois

GRAU DU ROI L'institut marin, bébé scientifique et dynamique du Seaquarium

Pauline Constantin, aux commandes de l'institut marin du Seaquarium depuis le mois de mars dernier. (Photo Florence Genestier/Objectif Gard)

L'institut marin, dernier bébé associatif du Seaquarium, promeut la recherche scientifique joyeuse auprès du grand public. Vaste mission de préservation des milieux marins et lagunaires mais qui peut rapporter gros et faire du bien à la planète si elle est bien menée. Rencontre avec Pauline Constantin, ingénieure passionnée par l'environnement camarguais et forcément, marin.

On les a vu tout l'été animer et répondre aux questions des touristes et curieux lors de manifestations locales, de la fête de Port-Camargue à l'escale de l'association Septième continent ou encore lors de la fête locale des associations. Les bénévoles de l'Institut marin, en T-shirt couleur turquoise, préoccupés par la mer et son état, scientifiques pointus ou curieux  ne chôment pas. Tout doucement, mais assez efficacement, l'Institut Marin trouve ses marques dans la galaxie graulenne.

Linstitut marin a été formellement créé en décembre 2016. Pauline Constantin a pris son poste de chargée de mission de l'association en mars, l'Institut a ouvert ses portes au public en juin. Face à l’entrée du Seaquarium, l’Institut a désormais son espace, scénographié, envahi ces temps-ci par les photos d’expo de requins et des mallettes pédagogiques sur la faune et flore de la Méditerrannée. Une table pour les dessins à la craie d’enfants en visite, un autre qui permet de regarder quelques vidéos. Et des murs, toujours instructifs avec le requin en invité vedette.

Pauline Constantin est Parisienne de naissance, vite attirée par la mer. Ingénieur agronome, formée à Rennes en Bretagne, elle a successivement travaillé pour les Salins du Midi, le Syndicat Mixte de la Camargue gardoise ou le Département, en tant qu’ingénieur territorial. Elle a suivi des projets concernant l’érosion du littoral ou la valorisation du canal de Rhône à Sète. A l’institut Marin, elle peut aussi avoir carte blanche, sous la houlette du directeur Jean-Marc Groul.

Des tortues dans le tunnel du Seaquarium. (photo Florence Genestier/Objectif Gard)

L’institut en six mois a su fédérer une bonne dizaine de bénévoles actifs et compte 55 membres de toute nature. Son but ? Valoriser l'oeuvre scientifique du Seaquarium et lancer des passerelles entre associations spécialisées, grand public et usagers de la mer. Le Seaquarium, trop souvent perçu à tort – le revers du succès public et familial ?- comme un bête aquarium géant, une distraction touristique, reste encore trop méconnu pour ses recherches concernant les fonds marins, riches pourtant de vingt ans d'observations. Des passionnés expérimentés travaillent -sans doute trop discrètement -  à la survie et à l’étude de différentes espèces. Cet été, l’Institut a encouragé la remontée des infos concernant l’observation des requins à peau bleue. En demandant la participation des plaisanciers, vacanciers, pêcheurs. Même travail pour les hippocampes, dont les présentations au Seaquarium sont assez remarquables.  Avec un volet participatif et un modèle de recherche-action qui, tel est le vœu initial, associera le grand public au fil des ans. Aider à la préservation du milieu marin en le rendant plus ludique et plus accessible aux non-scientifiques, en croisant les savoirs. Pour diversifier son public, l'Institut a testé avec succès des soirées théâtrales et musicales. On ne perd jamais rien à ouvrir la porte des labos.

Florence Genestier

florence.genestier@objectifgard.com

Le Seaquarium du Grau-du-Roi a ouvert ses portes en 1989. Six millions d’entrées depuis cette date avec plus de 350 000 visiteurs annuels dont la moitié viennent de la région Occitanie.

Florence Genestier

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