Trois mois sans salaire, un mois sans nouvelle et encore une semaine à attendre. La vingtaine de salariés de l'entreprise Saint-Martinoise Trans Cévennes Express se rapproche de son but : la liquidation judiciaire de l'entreprise dont ils sont "prisonniers". Après de multiples mails quotidiens, la procureure de la République de Nîmes a répondu à Sandrine Fernandez, une des employées, pour lui indiquer que le tribunal de commerce de Nîmes sera saisi pour plancher sur l'affaire. "Mais j’ai dû appeler moi-même le tribunal de commerce pour avoir la date. Et j’ai même fait intervenir le sénateur Laurent Burgoa, qui a aussi adressé un courrier à la procureure pour lui dire qu’il y a urgence", tempère Sandrine Fernandez.
L'instance aura lieu le mercredi 14 mai, à 14 h 30. Sandrine Fernandez et ses collègues n'ont aucune garantie de pouvoir y assister ou même d'y croiser la nouvelle direction, mais comptent bien s'y rendre pour "se faire entendre. On n’est pas des délinquants, on a simplement des familles à nourrir et des loyers à payer. On est déterminés à faire avancer les choses."
Le jugement devrait permettre aux salariés d'avancer et de se libérer : "On est prisonniers. Certains ont retrouvé un travail, mais ne peuvent pas l’entamer puisque la liquidation n’est pas prononcée et qu’on n’est pas virés. La procureure doit débloquer quelque chose." À l'intérieur ou à l'extérieur du tribunal, Trans Cévennes Express fera parler de lui.