Passionné de cyclisme depuis son plus jeune âge, François Duval pédale de nouveau de manière assidue depuis trois mois. Pile au même moment où il reçoit l’invitation d’un ami résident en Ardèche afin de célébrer ses 30 ans au mois d’août. « Dès qu’il m’a invité à son anniversaire, j’ai eu l’idée de m’y rendre à vélo », confie l’intéressé qui réside à Issy-les-Moulineaux. Mais il décide même d’aller plus loin et de pousser son périple jusqu’à Nîmes où se trouve un autre ami également invité.
En guise d’échauffement, deux semaines avant, le cycliste de 29 ans rallie le Mont Saint-Michel depuis la capitale, soit 500 km de vélo. « Cela m’a conforté dans l’idée de faire mon défi jusqu’à Nîmes. » Grâce à une application dédiée, il dessine son tracé pour traverser la France en empruntant les pistes cyclables et voies vertes aménagées sur sa machine ayant appartenu à un ancien coureur professionnel. « Je suis parti avec le strict minimum : deux tenues de vélo, tenue de camping, la tante, le duvet et le guide de réparation ! »
Un élément qu’il ne fallait surtout pas oublier avec une crevaison dès le premier jour et deux heures de pluie pour démarrer. Mais pas de quoi altérer la motivation du Francilien qui parcourt, en moyenne, 120 km par jour et dort au camping. L’occasion de profiter des paysages au bord de la Loire ou encore de la garrigue gardoise. Au bout de sept jours d’efforts, très intenses sur la dernière étape, François achève les 841 km de son Paris-Nîmes à vélo. « À 50 km de la fin, je n’en pouvais plus. Je me suis arrêté, c’était très dur à cause des fortes chaleurs, du vent et surtout de la fatigue. Je n’avais plus de jambes. Mais mes amis ont su me donner la force pour finir. » Une arrivée en triomphe devant les arènes.
Atteint de la maladie de Crohn
De cette expérience, il retient d’abord la bienveillance des gens et des autres cyclistes, « j’ai eu droit à une centaine de bonjour chaque jour ». Puis, la qualité des pistes cyclables : « On est bien équipé en France. Les voies sont propres. On trouve pas mal d’endroits pour pique-niquer, des fontaines à eau et des toilettes publiques. On peut vraiment découvrir des endroits magnifiques sans la voiture et se balader avec des enfants en toute sécurité. » De manière plus négative, le cycliste amateur a été marqué par les nombreuses décharges sauvages constatées le long de son trajet au milieu des chemins ou des forêts.
Ce défi tenait d’autant plus à cœur à François, atteint de la maladie de Crohn. Une maladie inflammatoire chronique du tube digestif. « On vit avec un traitement à vie, car on est plus sujet au stress et à l’anxiété avec parfois des périodes de crise », explique l’intéressé. Traverser seul la France à vélo aurait pu générer du stress, mais le cycliste a surmonté tout ça sans problème. Cela lui donne ainsi envie de voyager encore plus. Son prochain défi est déjà coché : l’écotrail de Paris en mars 2026 avec 80 km au programme. « Je n’ai jamais couru plus de 15 km », plaisante-t-il. Se dépasser à pied, mais aussi à vélo, son rêve est de réaliser plus de 5 600 km en partant de Finlande pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Avant de remonter en selle, François a déjà profité d’un peu repos après ce Paris-Nîmes, « je ne veux plus voir le vélo pendant une semaine ! »
Son périple en chiffres
Distance totale : 841 km. Durée : 7 jours à 120 kms en moyenne par jour. 5 915 mètres de dénivelé positif. Vitesse moyenne : 21,9 km/h. 27 673 kilocalories brûlés. 38 heures et 40 minutes de pédalage.