Quatre coprévenus sont en détention provisoire pour des faits d’extorsion sur un septuagénaire. L’affaire, déjà présentée devant le Tribunal correctionnel de Nîmes début novembre, a été renvoyée à une date ultérieure, la victime n’ayant pas été avisée de la date d’audience. Deux des coprévenus Vicente et Mickaël, se sont présentés de nouveau devant de Tribunal correctionnel ce mercredi " décembre, à l’occasion d’une audience de comparution immédiate, pour demander leur remise en liberté. « Je me retrouve en prison encore une fois, j’ai compris », lance Vicente pour justifier sa demande à la présidente, Anne-Carine David. « Il n’y a donc pas véritablement de nouvel élément depuis la dernière audience », rétorque-t-elle. La compagne de Vicente, également prévenue dans le cadre de l’extorsion, se trouve elle aussi en détention.
Mickaël, l’autre prévenu s’est également présenté pour faire la même demande que son coprévenu. Travaillant depuis plus de vingt ans pour la mairie de Sommière, il souhaite retrouver sa vie jusqu’au jugement, prévu en janvier. « J’y étais, mais je n’ai pas joué le même rôle que les autres », soutient-il. La demande des deux hommes fait grincer des dents. D'autant que les faits d’extorsion ont été vécus de manière très violente par le septuagénaire, qui a été contraint de signer un constat frauduleux à la suite d’un accident puis de donner de l'argent et les clés de son véhicule à ses agresseurs.
« Je vais m'opposer à cette demande », requiert Frédéric Kocher face à la demande des prévenus. Au vu du risque de concertation entre les deux hommes, le risque de réitération de l’infraction ou encore celui de pressions sur la victime, les deux prévenus ont été maintenus en détention par décision du tribunal. Ils devront, tout comme les deux autres coprévenus, attendre depuis leur centre de détention l’examen de leur dossier au fond, le 9 janvier prochain.