Nîmes Olympique
Dias au diapason. Samedi dernier, lors de la défaite 2-0 de Nîmes à Goal FC, on aurait pu vivre un moment assez particulier à la 38e minute de jeu avec la blessure à l’ischio du gardien Salamone. En effet, depuis la règle des cinq changements autorisés avec seulement cinq remplaçants pouvant être inscrits sur la feuille de match, beaucoup de coachs font désormais le choix de ne pas prendre de gardien remplaçant, privilégiant la possibilité de faire entrer un joueur de champ. C’était le choix d’Adil Hermach la saison passée, sans conséquence puisque le titulaire, Ngapandouetnbu, n’a jamais été contraint de céder sa place. Sauf que cette saison, Mickaël Gas fait le choix inverse et depuis le début de saison, il y a toujours un gardien sur le banc. « Si la décision ne tenait qu’à moi, la question ne se pose même pas ! Le risque zéro n’existe pas », confie l’entraîneur des gardiens Jérémy Struffaldi, heureux d’emmener avec lui deux portiers sur chaque match. Après Colombani, les trois premiers matchs, c’est l’historique Lucas Dias qui est convoqué depuis la 4ᵉ journée. En termes d’ancienneté au club, le Lyonnais de 26 ans est le plus « vieux ». Arrivé à 14 ans au centre de formation en 2013, il enchaîne une 12e saison consécutive avec les Crocos, la sixième avec l’équipe première. Salamone blessé, c’est donc Dias qui va être titulaire samedi face à Rousset et certainement sur la fin d’année. Car Colombani, le troisième gardien, s’est aussi blessé avec la réserve. Le réservé Lucas Dias, peu épargné par les pépins physiques, a toujours répondu présent en tant que doublure pour dépanner. Il a la particularité d’avoir porté le maillot nîmois dans cinq divisions différentes. Quatre matchs en L1 pour remplacer Paul Bernardoni (19/20), en Ligue 2 (17 matchs), en National (6 apparitions), en N2, en N3 et même en Coupe de France et Coupe de la Ligue. C’est en N2 qu’il a débuté, à une époque pas si lointaine (18/19), où la réserve évoluait quand la première était en Ligue 1. Avec devant lui en défense, un certain Mickaël Gas, devenu aujourd’hui son coach. Un joli clin d’œil pour Lucas Dias, resté fidèle au club sans faire de bruit et qui aura à cœur à nouveau de montrer son importance dans cet effectif.
Stan Karwat au coup d’envoi. Comme le club en a pris l’habitude depuis le début de la saison, c’est un ancien joueur qui donnera le coup d’envoi fictif. Cette fois, c’est l’ancien gardien de but Stan Karwat (60 ans) qui sera honoré. Le portier d’origine polonaise a porté le maillot nîmois de 1996 à 1999. Il a entre autres participé à la saison 1996-97 avec la campagne européenne face au Kispest Honved, l’AIK Solna et la montée en Ligue 2. « C’est un grand plaisir de revenir dans mon ancien club. J’étais dégouté que la belle série se soit arrêtée contre Goal FC. J’espère que les joueurs vont repartir du bon pied contre Rousset et que l’on fêtera une montée en National en fin de saison ». Toujours supporter des Crocodiles, celui qui avait été élu par France Football meilleur gardien de but de L2 pour la saison 1995-96 est heureux du renouveau du club et de l’intérêt qu’il porte à ses anciens joueurs : « Celui qui ne respecte pas les anciens, ne respecte pas les siens. À Nîmes, je n’ai pas marqué l’histoire, mais il y a des joueurs qui ont marqué l’histoire du club et ils ont été ignorés pendant des années. C’est scandaleux ! ». Toujours apprécié des supporters nîmois, Stan Karwat formule un vœu pour les années futures : « J’espère que le mythique stade des Costières va être rénové, c’est mon rêve. J'étais présent pour le dernier match contre Bordeaux et j'aimerais être présent le jour où les Crocodiles y retourneront ». En attendant, c’est au stade des Antonins que l’ancien Crocodile donnera, pour la première fois de sa vie, le coup d’envoi fictif du match Nîmes Olympique – FC Rousset, samedi à 18 heures.
OAC
Un ancien Beaucairois de retour. Cette semaine, les Alésiens se préparent à un nouveau déplacement. Cette fois-ci, ce sera le plus court de la saison, puisque c’est pour un derby que l’OAC va se rendre à Beaucaire. Si l’an dernier les Cévenols l’avaient emporté 5-3 sur leur pelouse en avril, ils avaient perdu un peu plus tôt dans la saison sur le terrain de Beaucaire. Une défaite 1-0 infligée lors du premier match de l’année 2024, sur un coup franc inscrit par… Hamza Bouraja. Depuis, le milieu de terrain a rejoint les rangs de l’OAC cet été et s’est imposé comme titulaire au milieu de terrain. Le natif de Mont-de-Marsan, qui s’était blessé tout seul face à Gallia Lucciana en Corse, était de retour cette semaine à l’entraînement collectif, en tant que joker. Une bonne nouvelle pour celui qui va affronter son ancien club et qui sera disponible, selon le préparateur physique. Un derby qui ne perturbe pas plus que ça Jean-Marie Pasqualetti, coach de cette équipe alésienne : « Nous, psychologiquement, il n’y a rien qui change. On travaille pour préparer un adversaire. C’est une équipe qui n’a pas enchaîné de très bons résultats sur les derniers matchs, mais qui, dans son contenu, est intéressante, avec beaucoup de joueurs de qualité. Donc, on va le préparer comme toutes nos autres rencontres, avec beaucoup de respect pour cette équipe."
« La décision ? Je m’en fous. » Interrogé au sujet de la sanction des deux matchs perdus sur tapis vert et des points de pénalité infligés à l’OAC, à la veille de la date de son appel auprès de la FFF, Jean-Marie Pasqualetti a été très clair : « Je m’en fous complètement. Le mieux, ce serait quand même de récupérer quelques points. Si on n’en récupère pas, on n’en récupère pas. Je crois que, depuis l’annonce de la perte des huit points, je n’ai rien, au contraire, à reprocher aux joueurs, qui ont fait fi de cette situation-là et sont restés très focus sur notre jeu, sur notre collectif et sur l’intérêt de progresser sur plein d’aspects. » Si on ne sait pas encore quand l’affaire se terminera, avec les différentes possibilités de recours, dans un coin de la tête des joueurs, ce n’est plus un problème prioritaire. Ils restent sur une excellente dynamique sportive. Le coach, lui, préfère observer le classement à partir du mois de mars, afin de se situer et de voir quels efforts devront encore être fournis.
Jiu-jitsu brésilien
Un champion à la sauce italienne. Ce week-end, l'athlète gardois Warren James Whittington a participé à l’European IBJJF No-Gi Championship 2025 à Rome. La ceinture bleue de jiu-jitsu brésilien, classée en catégorie poids léger, n’a pas fait de la figuration puisqu’il s’est imposé et repart avec la médaille d’or en Master 2. Une superbe récompense pour celui qui s’entraîne au dojo Amazõnia Jiu-Jitsu d’Alès. Auteur d’une belle saison, il avait également pris part à l’Absolut Open Class, mais cette fois-ci sans podium, malgré une belle attitude. Cette médaille d’or vient mettre en lumière tout le travail fourni par le club alésien, présent sur le territoire depuis plus de dix ans. À l’origine sous la direction de Gino Napoli, ceinture noire, qui a implanté la discipline à Alès, le club est désormais dirigé par Samir Beddour depuis cinq ans. Entouré de trois professeurs – Raphaël Belrose, Erwan Ouanely et Valentin Vossenat, ses bras droits qui assurent la transmission au quotidien – le dojo travaille également en lien étroit avec Youssef Fahmi et Nicolas Marcho, professeurs ceintures noires et athlètes titrés de la discipline (Amazõnia Montpellier). Aujourd’hui, le club compte de nombreux gradés (ceintures marron, violettes, bleues) et s’impose comme une référence du travail au sol, en kimono comme en no-gi, sur Alès.
