Le choc. Le 25 avril, Aboubakar Cissé, 22 ans, est tué de 57 coups de couteau dans la salle de prière de la mosquée Khadidja, à La Grand’Combe. Son meurtrier, Olivier H., 20 ans, prend la fuite immédiatement après les faits, qu’il a pris la peine de filmer et de diffuser, rajoutant de l’horreur à l’horreur. Sur cette vidéo, on entend l’auteur présumé des faits insulter Allah. Il finira par se rendre à la police de Pistoia, en Italie, après trois jours de cavale. Le meurtre en pleine mosquée provoquera un émoi national, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Bruno Retailleau, se rendant sur place. Une marche blanche réunira plus de 2 000 personnes. Marche blanche lors de laquelle Abdallah Zekri, recteur de la mosquée de la Paix à Nîmes, tiendra des propos forts : « Dès qu'on allume la télévision, ça parle d'islam et d'OQTF. On est accusés de tous les maux et au cœur d'un climat malsain, surtout pour les élections municipales 2026 et présidentielles 2027. Même si j'ai toujours su que c'était un acte raciste et islamophobe, il faut qu'on soit ensemble, à dénoncer aussi les actes antisémites et antichrétiens. »
Fin avril, la foudre tombe sur la CCI Gard, et plus précisément sur son président, Éric Giraudier : Objectif Gard & Arles révèle que le préfet de région, tutelle des CCI d’Occitanie, a décidé de suspendre le président de la CCI Gard pour six mois à compter du 1ᵉʳ mai. En cause, plusieurs griefs concernant la gestion administrative de la Chambre, en particulier sur la nouvelle Maison de l’entreprise. Dans une interview sur Objectif Gard & Arles, Éric Giraudier se dit « complètement abasourdi » et affirme que les sujets reprochés par la tutelle « ont été traités depuis plusieurs années ». Le président de la CCI Gard intentera un recours, sans succès, et purgera sa suspension avant de reprendre ses fonctions en novembre dernier.
En avril toujours, votre journal préféré vous révélait une affaire rocambolesque : le vol de chèques vacances du comité des œuvres sociales de la mairie de Laudun-l’Ardoise par… un adjoint au maire ! Adjoint poussé à la démission en avril dernier, après avoir reconnu, acculé par l’enquête menée par les gendarmes, avoir volé pour 1 700 euros de chèques vacances, qu’il avait restitués en grande partie anonymement quelques jours après son piteux larcin.
Sinon, en avril, les Nîmois ont fait la fête avec la Primafresca, lors d'une belle édition, et le projet de nouveau stade du Nîmes Olympique était définitivement enterré par la Cour administrative d'appel de Toulouse, qui juge légale la décision du conseil municipal de Nîmes de refuser le permis de construire au président de l’époque du NO, Rani Assaf. Qui, une fois son projet mort et enterré, finira par quitter la présidence du club quelques semaines plus tard.