Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 12.12.2013  - 2 min  - vu 253 fois

LAUDUN La France a une carte à jouer dans le démantèlement nucléaire et industriel

Le sigle du futur "Pôle de Valorisation des Sites Industriels" dévoilé à la tribune après les témoignages de la matinée. Photo DR/RM

Les premières « assises du démantèlement»,  nucléaire et non nucléaire, ont réuni ce jeudi 12 décembre près de 200 professionnels et institutionnels à Marcoule et Laudun dans l'optique de créer un Pôle de Valorisation des Sites Industriels et de  fédérer les acteurs de ce secteur à l’échelle du territoire national.

Le projet ne date pas d'hier, et il a réuni ce jeudi 12 décembre plus de 160 structures dont près de 80% de participants de groupes industriels, preuve de l'intérêt majeur que le monde de l'industrie porte à ce sujet. Au-delà du seul secteur nucléaire – dont les chantiers de démantèlement sont appelés à croitre de manière très significative en Europe et au-delà au cours des prochaines années – il s’agit en effet de favoriser le développement d’une filière française d’excellence plus large, dans la déconstruction de sites industriels de toutes natures, la dépollution de sols et le traitement et le recyclage de matériaux énergétiques et de déchets. Ce jeudi, donneurs d’ordres, entreprises industrielles et de service, organismes de recherche, acteurs de la formation et  institutions devaient poser la première pierre de ce qui deviendra peut être un jour l'équipe "France" du démantèlement.

Les grands témoins à la barre

Dans la matinée les grands témoins ont évoqué à  l'ISCM de Marcoule les enjeux du démantèlement. Laurence Piketty au nom du Commissariat de l'Energie Atomique (CEA), Christophe Dorier, chef de projet de la déconstruction de Bugey 1 pour EDF, Frédéric Légée pour l'ANDRA, Jean Pierre Carreton pour l'IRSN et Pascal Houssart, directeur des démantèlements et déconstructions chez Véolia Propreté. "Très schématiquement on peut dire que d'un côté les entreprises veulent mieux cerner et maitriser les grand projets qui s'annoncent (que ce soit en terme  de sécurité mais également en terme de valorisation des déchets), de l'autre que le secteur du nucléaire est intéressé dans la réduction des coûts du démantèlement" commente Luc Ardelier, vice-président du Cyclium, coorganisateur de ces assises. "Ce matin, les interlocuteurs ont donc mis en évidence de nombreux points de convergences." C'est le député Patrice Prat qui a "dévoilé" sur la tribune en fin de matinée le sigle du nouveau Pôle de Valorisation des Sites Industriels (PVSI) à construire.

Des ateliers concrets

le travail a repris après le déjeuner au Forum de Laudun avec des ateliers destinés à  préparer concrètement la création du PVSI. Il s'agit en effet de prendre en compte les évolutions techniques et technologiques à réaliser, d'organiser la filière du démantèlement et d'évaluer les ressources nécessaires (compétences, innovation,financières) . L'appui apporté au projet par Christophe Béhar, directeur du CEA, contribue a donner dès aujourd'hui une dimension nationale à ce projet organisé conjointement par le groupe d’entreprises Cyclium, le CEA Marcoule, la Communauté d’Agglomération de Bagnols/Cèze, la Chambre de commerce et d’Industrie de Nîmes, l’agence de développement Invest In Gard mais également le Pôle Nucléopolis de Basse-Normandie. Une  page de l'histoire du démantèlement s'est écrite dans le Gard ce jeudi. Responsable des affaires juridiques du CEA à Marcoule Dominique Ferrebeuf prenait acte "C'est là le résultat de toutes les politiques qui sont menées en région en faisant allusion notamment au futur Parc Régional sur le site. Le PVSI est lancé, il va maintenant falloir en construire la structure et la gouvernance."

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio