Une rue entièrement refaite, inaugurée ce mardi matin après avoir subi de lourds travaux tant sous la terre qu’en surface. Cet « espace du quotidien pour nos habitants, point de passage structurant, lieu de circulation, de vie, d’échanges », comme le décrit le maire Yves Cazorla, avait bien besoin d’un gros coup de neuf. « Son état était devenu le symbole silencieux d’un temps où l’on avait préféré repousser les urgences, au détriment du quotidien et de la sécurité de nos concitoyens », affirme le maire, qui rappelle « des voies délimitées au sol, sans protections, sans ralentisseurs, sans visibilité. »

Et la rue de Boulogne n’était pas un cas isolé, au point que la mairie a « fait un choix politique fort : sécuriser, structurer, réhabiliter. Rue après rue. Quartier après quartier », avance Yves Cazorla, qui a alors mis sur pied, avec l’Agglomération du Gard rhodanien chargée des réseaux d’eau et d’assagissement, un schéma directeur. « C’est dans ce cadre que la rue des Anciens Combattants, la rue Jean Vilar, la rue Parmentier ont été rénovées, rappelle l’édile. Et aujourd’hui, c’est au tour de la rue de Boulogne. Demain, ce sera très prochainement la rue Joliot-Curie et d’autres suivront encore. »

Les travaux ont été lancés en septembre 2023 après une phase de concertation avec les riverains. Ils ont commencé par le renouvellement des réseaux d’eau potable et d’assainissement par l’Agglomération, puis le Syndicat mixte d’électrification du Gard (SMEG) a enfoui les réseaux d’électricité, de télécommunications et d’éclairage public, avant que la commune ne lance la requalification complète de la voirie. Une haussée de 5,30m, un trottoir d’1,50m aux normes pour les personnes à mobilité réduite, des ralentisseurs, des chicanes, des passages piétons et des stationnements ont aussi été intégrés tout au long d’une rue désormais limitée à 30 km/h.

1,1 million d’euros ont été nécessaires pour conduire ces travaux, une somme subventionnée à hauteur de 140 000 euros par le Conseil départemental dans le cadre de ses Contrats territoriaux et de 64 000 euros par l’Agglomération via ses fonds de concours. Le SMEG a pour sa part mis 180 000 euros, et 21 000 euros proviennent des amendes de police. Il faut aussi rajouter 494 000 euros pour les travaux sur les réseaux humides conduits par l’Agglomération, subventionnés à hauteur de 60 000 euros par le Conseil départemental et de 60 000 euros par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. « C’est un projet structurant, de sécurisation et d’embellissement », souligne la vice-présidente du Conseil départemental Nathalie Nury. Un projet qui permet de rendre la rue de Boulogne « à nouveau fonctionnelle, accessible, conviviale », souligne le maire.