Le député démissionnaire du PS renonce à courir un second mandat législatif et se met en retrait de la vie politique.

Il est venu nous dire qu’il s’en va. Ce dimanche, c’est avec une communication maîtrisée que Patrice Prat a annoncé renoncer à sa candidature aux Législatives, des 11 et 18 juin prochains. Démissionnaire du PS, ce proche d’Arnaud Montebourg formule, dans une longue lettre, un aveu d’échec : « je pensais raisonnablement pouvoir agir efficacement pour influencer la trajectoire de ce pays (…) Au terme de ce mandat, je constate qu’il n’en est rien ou presque ».

Le quinquennat Hollande lui a laissé « un goût amer », entre les lois Macron, Travail et la déchéance de nationalité. Vingt ans de carrière politique au compteur (dont trois mandats de maire et un de député), Patrice Prat est pessimiste. Il présage même un « hiver démocratique » : « Je suis frappé par l’état psychologique des Français (…) Je ne veux pas être solidaire de ce glissement perpétuel des pratiques et être assimilé à cette classe politique qui ne parvient plus à se remettre en question dans une période où le pays est en forte demande ».

Avant de tirer sa révérence, Patrice Prat s’autorise une préconisation : « la politique ne peut plus demeurer un métier à vie » : « l’éthique seule pourra redonner la confiance ». À 51 ans, Patrice Prat s’octroie « une pause » (définitive ?) pour consacrer du temps « à ma famille, à mes amis et à un nouvel horizon professionnel », sans en dévoiler davantage. Alors comme dirait Giscard, « au revoir ». 

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CM

coralie.mollaret@objectifgard.com