Sous un soleil de rentrée, les élus, les représentants de la Fédération française de cyclisme et le sous-préfet du Gard se sont réunis autour des enfants pour inaugurer ce nouvel équipement. « Il ne faut pas confondre le SARV (Savoir Rouler À Vélo) avec un pumptrack ou un city park », a tenu à préciser le maire Georges Brioudes. « Ici, nous avons voulu créer un espace pédagogique et ludique, une véritable piste routière destinée à former les élèves au vélo, pour qu’ils puissent maîtriser l’engin techniquement et apprendre à se déplacer en sécurité. »
Une première en Occitanie
Le mobi’ludique, intégré au complexe, est un outil inédit dans la région. « C’est le huitième en France », a rappelé Thierry Bedos, directeur technique national adjoint de la FFC. « Il permet aux jeunes de se préparer à la route, avec des virages, des courbes et des panneaux de signalisation, pour apprendre le code de la route de manière concrète. En quelques séances, les enfants deviennent beaucoup plus à l’aise. »
Au-delà de l’aspect éducatif, cet espace est aussi pensé comme un lieu de vie. Tables, bancs et zones de pique-nique permettront aux familles de profiter du site en dehors des heures scolaires. « C’est un investissement pour l’avenir, et surtout pour l’avenir de nos enfants », a insisté Georges Brioudes, remerciant l’ensemble des acteurs mobilisés autour du projet.
Le coup de gueule de Christophe Rivenq
Si la matinée était avant tout festive, le président d’Alès Agglomération Christophe Rivenq n’a pas manqué d’exprimer d'abord sa « double fierté pour l'agglomération d’avoir un équipement aussi essentiel pour la sécurité et l’apprentissage du sport chez les enfants ». Mais aussi son agacement face aux lourdeurs administratives. En réponse à la "tracasserie administrative" dont à fait face le maire Georges Brioudes pour ce dossier. « On a eu des problèmes liés à la loi sur l'eau, j'en ai encore mal à la tête, qui ont débouché sur ce cratère, qui est un bassin de compensation, une tracasserie qui nous a coûté 30 000€ de plus ». Une histoire qui a fini au tribunal puisque des citoyens mécontents ont attaqué la mairie et la DDTM à ce sujet.
L'occasion pour le président d'Alès Agglomération de rebondir sur ce sujet : « Dans ce pays, on passe trop de temps à créer des dossiers et des consignes irrationnelles, alors que pour une commune comme la nôtre, 30 000 € représentent un effort considérable. Mettons l’argent là où il est utile, pour soutenir directement des politiques publiques qui profitent aux citoyens. »
Une remarque à laquelle le sous-préfet Émile Soumbo a souhaité répondre avec diplomatie : « La loi n’est pas de notre création, mais nous devons l’appliquer avec équilibre. L’objectif est d’aider les jeunes à rouler, et nous devons trouver ensemble les solutions. On ne peut pas se cacher derrière les normes en disant que c’est impossible ». Le représentant de l'État a donc proposé aux élus, une réunion en sous-préfecture avec une partie terrain et le Cerema ( Le centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) pour montrer la complexité des territoires et vérifier quel est l'enjeu.
« Une fabrique de liens sociaux »
Au-delà des contraintes, le représentant de l’État a tenu à saluer le sens de ce projet : « Ce parc n’est pas seulement un terrain de jeu, mais un outil éducatif, sportif et citoyen. C’est une véritable fabrique de liens sociaux qui renforce la cohésion du territoire. »
En conclusion, le maire a rappelé l’ambition derrière ce nouvel équipement : donner aux enfants, mais aussi aux familles, un lieu où apprendre, partager et s’épanouir. Et de lancer, dans un sourire : « Vive la République, vive la France, vive les Salles-du-Gardon, et vive Alès Agglo »
