Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 27.05.2025 - Propos recueillis par François Desmeures - 2 min  - vu 125 fois

L'INTERVIEW Denis Carbonnier, conservateur du musée du Désert : "La Fondation du Patrimoine va contribuer à notre embellissement"

Denis Carbonnier et Patrice Genet, délégué régional de la Fondation du Patrimoine, lors de la signature de la convention

- François Desmeures

Ce lundi 26 mai, le musée du Désert a signé une convention avec la Fondation du patrimoine pour activer une collecte de fonds sur leur site (*). La Fondation, qui s'intéresse au petit patrimoine historique, permet de braquer les projecteurs sur deux vitraux et un four à pain qui ont vivement besoin d'une restauration. Entretien avec le conservateur du musée du Désert, à la sortie de la signature. 

Denis Carbonnier et Patrice Genet, délégué régional de la Fondation du Patrimoine, lors de la signature de la convention • François Desmeures

Objectif Gard : Quel est l'objet de la convention que vous venez de signer avec la Fondation du Patrimoine et quel est son intérêt ?

Denis Carbonnier : La convention est d'abord, pour nous, une reconnaissance de l'importance que peut représenter le musée du Désert dans le patrimoine régional, et au-delà. Nous sommes une vieille institution, qui a été créée en 1911 et qui, depuis lors, n'a fait que croître et embellir. La Fondation du Patrimoine va contribuer à cet embellissement par deux projets : la réfection de deux des vitraux du Mémorial du musée. Ainsi que le four à pain, qui se trouve dans l'entrée du musée et pourrait, peut-être, être remis en service. 

Les vitraux datent de 1925 et ont été réalisés par le vitrailliste Schalleidner, de Nîmes • François Desmeures

La Fondation participe directement, ou bien elle permet uniquement la collecte de fonds ?

C'est de la collecte de fonds, sous forme de vitrine, d'appel à participer. 

Que représentent les deux vitraux ?

Il y a une certaine urgence pour eux, qui fêtent leur cent ans cette année... Il faut remonter dans le temps : lorsque le Mémorial a été créé, les concepteurs ont pensé en faire une sorte de chapelle anglaise, avec des vitraux car c'est très haut de plafond. Ces vitraux illustrent des épisodes non seulement de la guerre des Camisards, mais aussi de l'exode. Il était intéressant de conserver cette manière de faire. C'est l'histoire dans l'histoire, en quelque sorte. 

Le premier vitrail évoque l'exode des Huguenots ; le second, la démolition du temple de Charenton • François Desmeures

Les deux fondateurs du musée ont même trouvé leur place dans le premier vitrail • François Desmeures

Avez-vous une idée du montant nécessaire à la restauration ?

Pour les deux projets, il faut autour de 25 000 €. 

À un peu plus de trois mois de l'assemblée du Désert, quel sera le thème cette année ?

On commémore, cette année, le 500e anniversaire de ce qu'on appelle l'anabaptisme : lorsque Luther a formé le luthernisme, d'autres réformateurs ont contesté la possibilité de baptiser des enfants, qui n'avaient pas leur libre arbitre. Eux considéraient que seuls ceux qui avaient une conscience pouvaient spontanément demander le baptème. On veut montrer que le protestantisme a une diversité, qui est bonne, car elle permet d'accueillir un peu tout le monde, suivant sa sensibilité, à partir du moment où on se reconnaît dans les principes essentiels de la Réforme. 

(*) La cagnotte participative pour les deux vitraux et le four à pain du musée du Désert est à retrouver ici.

Le second vitrail a gondolé sous son poids, laissant même une petite :uverture • François Desmeures

Le four à pain, à l'entrée du musée, menacé par une poutre très endommagée • François Desmeures

Propos recueillis par François Desmeures

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