Publié il y a 4 h - Mise à jour le 24.05.2025 - Propos recueillis par Corentin Corger - 3 min  - vu 344 fois

L'INTERVIEW Florent Marès, Nîmes Hockey club : "On a serré beaucoup de ceintures"

Florent marès nîmes hockey club

Florent Marès, président depuis 2022 du Nîmes Hockey Club

- Photo Corentin Corger

Le président de l'équipe nîmoise de hockey sur glace fait le bilan de la saison, évoque le coût financier du club tout en se projetant sur l'équipe de D3 et la nouvelle section féminine. 

Objectif Gard : Comment s'est passée cette saison après le départ du directeur sportif Raphaël Facchini, présent depuis 2017 ?

Florent Marès : Il avait l'usure du monde associatif, ce que j'entends. On avait envie de repartir sur d'autres bases avec un nouveau bureau et Cédric Boucamus comme nouveau coach de l'équipe première en D3. Pour nous, c'est aussi important de former des joueurs, donc un qui passe ses diplômes d'entraîneurs. On a 240 licenciés et des bénévoles qui sont de l'or en barre avec des gens qui ont une triple casquette : parent de licenciés, joueur et partenaire.

Comment s'organisent les différentes catégories ?

Avec le nouveau bureau, on travaille en symbiose. On est arrivé à développer des catégories autonomes sur tous les âges : U7, U9, U11, U13 et U15. Le but est d'avoir à terme une section en U18 qui permette de venir alimenter l'équipe première. Mon rêve, c'est celui-là de voir des Nîmois évoluer jusqu'aux seniors.

Avec une 25ᵉ place sur 30, la saison a été difficile pour les seniors en D3. Pourquoi ?

Entre les blessures, les impondérables de la vie personnelle et le travail, c'est compliqué de trouver des effectifs compétitifs avec 25 joueurs présents avec un statut amateur. Des joueurs qui ne sont pas payés. En revanche, on fait tout pour leur offrir un cadre de travail qui, pour notre niveau, est super attractif : un entraîneur diplômé avec des séances trois fois par semaine, un médecin, un kiné, un physiothérapeute et des intendants. Ils ont un bus personnalisé pour tous leurs transports, pour ne pas avoir à utiliser leur véhicule perso. On se déplace très loin. Cela représente un coût énorme, plus de 22 000 euros à l'année. Financièrement, on arrive à tenir, mais on a fait très attention. On a serré beaucoup de ceintures.

"Une équipe féminine en 3X3"

Avez-vous un soutien des collectivités ?

Peu ! C'est un soutien moral. La ville de Nîmes nous met gracieusement la patinoire à disposition, un coup de pouce énorme plus une subvention de 15 000 euros par an. C'est la seule collectivité qui nous aide. Le Département c'est mineur, il nous subventionne sur des actions ciblées à hauteur de 3 000 euros.

Quelle sera l'ambition sportive la saison prochaine pour l'équipe de D3 ?

Aller chercher un tour de play-offs, il faut donc finir dans le top 16. En tant qu'ancien hockeyeur et compétiteur, c'est très important pour les joueurs, les partenaires et les jeunes. De montrer qu'il y a des enjeux, du sportif jusqu'au bout et ne pas finir la saison, comme les trois dernières, en se disant : "on a passé un bon moment, c'est mi-avril et rendez-vous la saison prochaine."

Vous avez lancé une section féminine récemment, qu'en est-il concrètement ?

Beaucoup de choses ont été dites là-dessus. On a mis un frein. Il y a de plus en plus de filles dans le hockey. Aujourd'hui, on en a dans toutes les sections, de tous les âges. On a même Charlotte, la deuxième gardienne de l'équipe première en D3. C'est super bien. Le problème de monter une équipe féminine de championnat élite, ce sont les coûts, le transport et les problèmes d'effectif comme en D3. Du coup, on s'est engagé dès septembre à monter une équipe féminine, mais sur un format en 3x3 avec un championnat de France qui permet aux joueuses de s'épanouir avec beaucoup moins de contraintes avec des créneaux et un entraîneur dédiés. On a des filles de 16 ans qui commencent à avoir un niveau de hockey intéressant, mais dans le groupe évoqué, il y avait beaucoup de débutantes. On met le pied à l'étrier. C'est très bien que le hockey féminin se développe, mais de manière mesurée.

Propos recueillis par Corentin Corger

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