L’INTERVIEW Lou Sanchez, Miss Alès 2025 : « La Feria, c’est l’identité de chez nous »

Lou Sanchez étudiante en psychologie arborera son écharpe toute l'année sur les gros évènements de la ville, comme la feria, la semaine cévenole ou encore les festivités du 14 juillet et 15 août.
- Romain FioreÀ 19 ans, Lou Sanchez incarne la nouvelle génération de Miss Alès. Originaire de la ville, étudiante en psychologie, elle portera l’écharpe durant la Feria 2025. L’occasion pour Objectif Gard de faire le point avec elle sur son parcours, son attachement à Alès et ce que représente pour elle ce temps fort du territoire.
Objectif Gard : Vous avez été élue Miss Alès 2025 en janvier dernier. Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer dans cette aventure ?
Lou Sanchez : J’ai assisté à l’élection il y a deux ans. Voir ces jeunes femmes défiler, maquillées, coiffées, dans de magnifiques robes… c’était impressionnant. On avait vraiment l’impression de voir des princesses. Et puis il y avait cette énergie, cette bienveillance. Ma famille et mes amis m’ont beaucoup encouragée. Je me suis dit : pourquoi pas moi ?
Et L'expérience a été à la hauteur de vos attentes ?
Je n’ai pas été déçue. C’était encore mieux que ce que j’avais imaginé. Les entraînements du dimanche ont créé des liens très forts entre nous. On était un vrai groupe, solidaire. Il n’y avait pas du tout de rivalité ou de jalousie. Au contraire, quand j’ai été élue, toutes les filles étaient sincèrement contentes pour moi. J’ai rencontré de nouvelles amies avec qui je partage des centres d’intérêt communs. C’est vraiment génial, et c’est magique même sur scène. On a même revu certaines des filles qui n’ont pas été dauphines et on a toutes gardé contact. C’était une expérience humaine incroyable, et ça a démystifié le cliché de la concurrence féminine. C’était une belle leçon d’humanité, et un moment très fort sur scène aussi.
Vous allez vivre votre première Feria en tant que Miss, quel sera votre rôle pendant cet événement ?
Je serai l’ambassadrice d’Alès pendant ces quelques jours. Cela veut dire être présente aux grands moments, comme les messes traditionnelles, les défilés, et bien sûr la Pégoulade. Ce sera l’occasion de me présenter aux Alésiens et aux visiteurs, de montrer l’écharpe, d’aller à leur rencontre. Ce n’est pas une contrainte pour moi, au contraire. C’est une chance. Puis je vais me présenter à toute la ville en amont de l'élection de miss Languedoc, dont la finale se déroulera le 30 juillet prochain à Alès, le jour de mes 20 ans, ça serait une belle symbolique, d'être élue à domicile le jour de mon anniversaire.
Justement, la Pégoulade, est-ce que c’est le moment que vous attendez le plus ?
Peut-être, mais tant que je ne l’ai pas vécu, je pense que je ne peux pas le dire. Même si c’est vrai que c’est un peu celui qui fait rêver parce que depuis que je suis toute petite, j’allais la voir chaque année, et je rêvais devant les chars. Alors maintenant, y participer de l’intérieur, c’est un peu comme un rêve qui se réalise. C’est un moment magique, vraiment.
La Feria d’Alès, elle a une saveur particulière pour vous ?
C’est plus qu’un événement. C’est notre identité. À Alès, c’est différent. Il y a une atmosphère familiale, chaleureuse. On se connaît tous. C’est une fête où on se sent en sécurité, bien entouré. Et puis c’est très animé, avec plein de choses à vivre. On est loin des grandes villes impersonnelles.
Vous avez toujours participé à la Feria, en tant que spectatrice avant d’être Miss ?
Depuis toujours. Je suis née ici, j’ai grandi ici. Chaque année, je n’ai jamais manqué une édition. Et chaque fois, c’est une expérience différente. On a des habitudes, mais on découvre toujours quelque chose de nouveau.
Vous parlez souvent de votre attachement à Alès. Qu’est-ce qui vous rend la plus fière d’être Alésienne ?
C’est peut-être simple, mais je dirais que c’est d’avoir grandi ici, d’y avoir mes racines. Il y a un petit coin que j’adore, c’est le parc du Bosquet. Il offre un autre regard sur la ville. C’est un lieu que je recommande à tous ceux qui ne connaissent pas bien Alès.
Parlons un peu de votre parcours. Vous êtes étudiante en psychologie. Quels sont vos projets ?
Je suis en deuxième année. Mon objectif, c’est d’aller jusqu’au Master et de devenir psychologue clinicienne. C’est une vocation que j’ai depuis longtemps. J’ai toujours été fascinée par la psychologie humaine, les comportements, les émotions. J’ai toujours été curieuse de savoir comment les gens pensent et pourquoi ils agissent comme ils le font. C’est très intéressant pour moi. Et je pense que ça m’aide aussi dans mon rôle de Miss, pour mieux comprendre les gens.
Et dans votre quotidien, ce nouveau rôle change-t-il beaucoup de choses ?
C’est sûr que c’est un peu plus d’exposition. Avant, j’étais très discrète, même sur les réseaux. Aujourd’hui, je partage davantage, et je suis agréablement surprise par les retours. Les gens sont bienveillants. Et la dernière fois, quand j’ai fait les photos à côté de la mairie, beaucoup de gens se sont arrêtés pour me dire que j’étais jolie, et pourtant c'était des personnes que je ne connaissais pas. Ça fait plaisir, surtout quand ce sont des petites filles qui vous disent qu’elles rêveraient d’être à votre place.
Vous avez un regard particulier sur la jeunesse alésienne ?
Je la trouve dynamique, pleine d’idées. On a tous envie que notre ville bouge, qu’elle continue à vivre et à s’animer. Même si certains partent pour les études ou le travail, beaucoup ont envie de revenir un jour. Je fais partie de ceux-là.
Si vous pouviez lancer une initiative pour les jeunes, ce serait dans quel domaine ?
Je pense qu’il y a déjà pas mal de choses qui existent et qui permettent aux jeunes de se sentir bien, mais en rapport avec mes études je dirais sur la santé mentale. C’est un sujet qui me touche, et je pense qu’on pourrait en parler davantage. Pourquoi pas créer un lieu d’écoute, un espace d’échange. Ce serait une belle façon d’utiliser mon futur métier pour la ville.
Pour terminer, c’était quoi votre dernier petit bonheur du quotidien ?
Un week-end à la mer avec ma famille. Du soleil, des sourires… ça n’a pas de prix.
Et si vous pouviez dîner avec une femme inspirante ?
Simone Veil, sans hésiter. Pour son courage, sa force, ce qu’elle représente. J’ai vu le film sur elle, et il m’a profondément marquée.