Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 19.03.2015 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 231 fois

L’INVITÉ DE LA RÉDAC’ Politique et personnalité : Christian Bastid (PCF) face à Objectif Gard

Christian Bastid, président du groupe PCF au conseil général et candidat sur le canton de Nîmes 2. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

Après Jean Denat (PS), Laurent Burgoa (UMP), au tour de Christian Bastid (PCF) de se prêter au jeu des questions/réponses de la rédaction. A trois jours du premier tour des départementales, le président du groupe PCF au conseil général et candidat sur Nîmes 2 répond à une série de questions découpées en trois grands thèmes : politique et personnalité, équilibre budgétaire et quiz sur le Gard.

Objectif Gard : Aujourd'hui est-ce que le Front de gauche souhaite remporter le conseil général ?

C.B : En toute objectivité, le Front de Gauche veut obtenir le maximum d'élus pour former une majorité de gauche avec toute ses composantes.

Objectif Gard : Néanmoins, la fédération PCF du Gard et certains membres du Front de Gauche appellent à battre les socialistes pour s'emparer du pouvoir…

C.B : Il faut être réaliste. Nous sommes actuellement conseillers généraux dans une majorité PS-PCF-EELV. Vincent Bouget, qui le premier secrétaire fédéral dans le Gard, a raison d'appuyer sur la politique nationale pour combattre l'austérité du gouvernement de Manuel Valls. (…) Maintenant, notre Département est menacé de basculer à droite et le Front National est en progression électorale. L'enjeu est d'être rassemblé dès le premier tour, comme nous le sommes sur le canton de Nîmes 2, avec Amal Couvreur (sans étiquette).

Objectif Gard : Vous êtes l'une des rares exceptions… Dans les autres cantons, le Front de Gauche a investi des candidats pour battre les socialistes. Il y a un manque de lisibilité probant dans la stratégie de la gauche. Vous le regrettez ?

C.B : Il faut rappeler qu'il n' y a pas eu d'accord entre le PS et le Front de Gauche, en raison de la politique nationale actuelle. Ce sont maintenant aux électrices et aux électeurs de choisir…

Objectif Gard : Mais est-ce que vous le déplorez ?

C.B : Je le déplore, d'autant que nous n'avons pas à rougir de notre politique sociale. Au Front de Gauche, il y a des différences d'appréciations sur la politique de la Majorité départementale. Moi, je suis dans une majorité, je l'affirme et je le soutiens, même s'il y a des choses à modifier, à appuyer et à inventer. Il faudra appeler à voter pour le candidat de gauche qui est arrivé en tête au premier tour.

Photo : Eloïse Levesque / Objectif Gard.

Objectif Gard : Vous arborez le logo Front de Gauche sur votre tract, alors que le Parti de Gauche, composante du Front de Gauche, ne vous soutient pas…

C.B : Le PCF est la principale force du Front de Gauche. Le Parti de Gauche n'a pas à me dire d'enlever le logo.

Objectif Gard : On a le sentiment, que vous avez un peu le "cul entre deux chaises". Vous partagez les idées du PCF, mais pas vraiment la stratégie…

C.B : Je n'ai pas le cul entre deux chaises (rires). Mon parcours politique, en tant que militant et élu depuis 2008, a été construit sur les questions du rassemblement de la gauche.

Objectif Gard : Si la gauche conserve le Département, le 29 mars, serez-vous prêt à faire partie d'une nouvelle majorité avec Jean Denat ? 

C.B : Il va falloir construire une nouvelle majorité de gauche si elle remporte les élections. Comme le résultat va être serré, il faudra être précis sur le rôle de chacun et faire barrage absolument à la droite.

Objectif Gard : Vous répétez que, grâce à la présence des communistes au Département, certaines décisions ont été infléchies. Avez-vous des exemples ?

C.B : Si aujourd'hui le transport scolaire est gratuit, c'est grâce aux conseillers communistes. En matière de politique de la ville, avec l'aide de Jean-Michel Suau, le Département aide au développement des centres sociaux. Nous sommes le département où il y a le plus de centres sociaux. Concernant le budget 2015, les économies annoncées étaient de 40 millions d'euros, nous avons infléchi sur cette décision pour les descendre à 20 millions d'euros. Nous n'avions pas besoin de réductions aussi drastiques.

Photo : Eloïse Levesque / Objectif Gard.

Objectif Gard : Question plus personnelle, citez l'une de vos qualités et deux de vos défauts.

C.B : Je suis quelqu'un qui ne me prend pas la tête, mais je suis souvent pressé. J'ai parfois délaissé ma vie personnelle au profit de ma vie politique, et on me reproche d'être quelquefois trop consensuel.

Objectif Gard : Si le groupe PCF est reconduit au Département et, que vous en êtes le président, quelle vice-présidence vous intéresserait ?

C.B : Le social, ou le sport, pour la cohésion sociale. Doit-je rappeler que quand j'étais jeune, j'ai fait de la spéléologie et du karaté (rire).

Objectif Gard : Amal Couvreur, votre binôme, c'est un peu l'énigme de la campagne. Le PCF nous dit qu'elle siègera dans leur groupe. Quant à la principale intéressée, elle nous explique qu'elle ne veut pas répondre maintenant. Là aussi ce n'est pas très lisible !

C.B : Dans la campagne, elle a beaucoup progressé, elle a pris une vraie dimension. Moi, en tout cas, je ne l'embête pas sur cette question. Elle fera son choix. Les électeurs votent pour une candidate de gauche, c'est ce qui est important pour les gens.

Eloïse Levesque, Abdel Samari et Coralie Mollaret.

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Coralie Mollaret

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