Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 13.09.2022 - corentin-corger - 3 min  - vu 672 fois

MIDI VILLAGES Joël Roudil, maire de Carnas : "2023, sera l’année du photovoltaïque à Carnas"

Le foyer rural de la commune sera bientôt équipé de panneaux photovoltaïques (Photo mairie de Carnas)

Joël Roudil est maire de Carnas depuis 2008 (Photo Mairie de Carnas) • HerveLeclair@aspheries.com / alg

Dans cette nouvelle rubrique, Objectif Gard met chaque jour, du lundi au vendredi, une commune gardoise de moins de 5 000 habitants à l'honneur. Aujourd'hui, place à Carnas ! Un village, situé près de Quissac à la frontière avec l'Hérault, peuplé de 550 habitants et qui s'étend sur 15 km2. Maire depuis 2008, Joël Roudil vit donc son troisième mandat et fait tourner la commune avec un budget autour de 400 000 €. L'élu qui a également la casquette de vice-président à la Transition énergétique et écologique au sein de la communauté de communes du Piémont Cévenol fait le point sur le photovoltaïque dans sa commune.

Objectif Gard : Quel a été la réalisation majeure effectuée lors de vos deux premiers mandats ?

Joël Roudil : Notre foyer rural centralisé sur le sport et la culture sorti de terre en 2012. Les gens l’attendaient. On a une grande salle de 200 m2 moderne et bien équipée qui permet de faire des réunions comme celles de la communauté de communes. C’est un bel outil de culture et de sport pour les enfants utilisé en particulier par les écoles. Chaque année, on accueille, en résidence depuis maintenant 15 ans, une troupe d’artistes. Pendant une semaine, on leur offre le foyer rural où les artistes peaufinent leur spectacle. Ils font venir les enfants pour voir comment se construit une scène de théâtre et à la fin de la semaine un spectacle est organisé. C’est quelque chose de très fort auquel je tiens sur le plan culturel. Ce bâtiment sera équipé prochainement, dans les deux années qui arrivent, de panneaux photovoltaïques, pour être en autoconsommation. 2023, sera l’année du photovoltaïque à Carnas !

Comment votre commune s’adapte-t-elle à l’augmentation du coût de l’énergie ?

On s’y est préparé avant. Cela fait déjà six mois maintenant que nous éteignons le village la nuit dans sa totalité (les quatre hameaux compris) de 1h à 5h du matin et nous allons passer à minuit. Nous allons faire une économie d’énergie de 45 % déjà sur cette année. Cela devrait représenter plus de 10 000 € d’économies. On avait fait une enquête publique auprès de nos administrés et 99 % des gens ont répondu positivement. On est vraiment rentré dans l’ère de la transition écologique et énergétique. L’économie va nous aider à combler l’augmentation des coûts. On est aussi à l’étude pour construire un mini parc photovoltaïque de quelques milliers de mètres carrés. On devrait arriver à le faire.

"On va impulser cette idée de faire des mini parc plutôt que des gros"

La transition énergétique est votre délégation à l’intercommunalité. Quelle est votre stratégie ?

Depuis deux ans, on est en plein dedans puisque que l’on va équiper le toit du centre technique à Sauve de panneaux photovoltaïques, c’est un bâtiment intercommunautaire. On va faire aussi des parkings ombrières avec du photovoltaïque. Et un autre mini champ de 4 000 à 5 000 m2 de photovoltaïque à Sauve sur l’ancienne décharge publique. Ce sont des projets en cours qui devraient être achevés fin 2022, début 2023. Après, il y a Carnas puis d’autres communes. On va impulser cette idée de faire des mini parcs plutôt que des gros parfois pas très esthétiques et qui peuvent gêner la population. Avec des petits sur plusieurs endroits, on pourra arriver à une grosse surface sur notre territoire. Je pense que par rapport à d’autres intercommunalités, on a pris le wagon très tôt. On a aussi lancé le covoiturage, sur les 34 communes, 28 ont adhéré. On va les équiper de panneaux pour signaler les aires.

Pour en revenir à votre commune, d’autres projets sont-ils dans les tuyaux ?

On veut faire une étude de faisabilité concernant l’ancien presbytère pour voir ce que l’on veut en faire car il n’est pas utilisé. Il faut décider de ce que l’on en fait exactement ? Des appartements pour les primo accédants ou un lieu associatif ? On espère d’ici la fin du mandat avoir réalisé quelque chose. Pour les communes comme les nôtres qui ont un budget très moyen, se tourner vers des grands projets ce n’est pas facile. Déjà le photovoltaïque c’est un investissement lourd.

Propos recueillis par Corentin Corger

Corentin Corger

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