Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 24.09.2021 - anthony-maurin - 2 min  - vu 1825 fois

NÎMES Au Prolé, La Commune reprend vie 150 ans après

Le Prolé à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

La Commune vue de Nîmes ! (Photo Archives Solidaritat).

Il y a 150 ans, le 18 mars 1871, le peuple de Paris s’insurge et met en place le premier gouvernement ouvrier que le monde ait connu. Le Prolé organise des rencontres pour ne pas oublier. Plusieurs gardois ou cévenols participent à ce mouvement : Louis-Nathaniel Rossel, Fortuné Henry, Alexis Rieutord, Léon David Brès... et le paient de leur vie ou de l’exil. Début tout à l'heure au Prolé.

Au long du terrible hiver 1870-1871, le peuple de Paris a résisté au froid et à la famine imposée par le siège de l’armée prussienne. Il refuse la trahison des classes dirigeantes. Il élit même la Commune de Paris. Ce Gouvernement réalise immédiatement une série de réformes démocratiques en faveur des classes populaires : réquisition des logements vacants, école laïque, obligatoire, gratuite pour les garçons et les filles de cinq à 12 ans, écoles professionnelles gratuites jusqu’à 15 ans, séparation de l’église et de l’État, gestion par les ouvriers des entreprises abandonnées par leur patron, réduction des écarts de salaire par le bas et par le haut, démocratie directe, révocabilité des élus...

Cela est insupportable pour la bourgeoisie et le gouvernement dominés par des royalistes. L’armée est lancée contre Paris, elle y entre le 21 mai 1871. C’est le début de la semaine sanglante du 21 au 28 mai, l’armée massacre entre 20 000 et 30 000 parisiens dans les arrondissements de l’est de Paris.

Des milliers d’autres Communards sont condamnés à la déportation au bagne en Guyane et en Nouvelle Calédonie. D’autres sont exilés. Des Communes se développent dans plusieurs villes en particulier à Narbonne à Marseille. Elles aussi sont écrasées par l’armée. Des Communards marseillais sont emprisonnés au Fort Vauban à Nimes. Les Communards survivants sont amnistiés en 1880.

Au Prolé, quatre des participants au recueil de nouvelles "Vive la Commune" publié aux éditions du Caïman parleront de leur travail et des raisons du choix des thèmes qu’ils ont abordés. Michele Pedinielli avec "La dernière dent", Maurice Gouiran avec "Quand il est mort le poète Gaston Cremieux", Philippe Paternelli et Bruno Braquehais avec "J'ai photographié la Commune de Paris ! Oui Madame, Oui Monsieur !" et Laurence Biberfield avec "Les femmes et les enfants d’abord." Rendez-vous ce vendredi à 15h pour les deux premiers, demain samedi à 10h pour les deux autres.

Samedi à 15h, une rencontre-débat avec Corinne Saminadayar-Perrin sera organisée. L’auteure présentera une biographie de Jules Vallès aux éditions Folio. "Il faut être soi, jeter au loin les livres et les drapeaux lourds, affirmer, faible ou forte, sa personnalité et ne sacrifier le caractère et les droits de l’individu ni au besoin de gloire, ni aux raisons d’État", disait Jules Vallès.

À 17h, place aux lectures théâtralisées avec "Le Cri du Peuple !" Oui, quelques jours avant la proclamation de la Commune de Paris (18 mars 1871), Jules Vallès lance son journal politique quotidien nommé "Le Cri du Peuple". À travers des extraits de l’édition du 18 mai 1871, la lecture relate, entre autres, la chute de la Colonne Vendôme (le 16 mai 1871), les actualités en cours ainsi que l’intensité des derniers combats avant la Semaine sanglante. L’action se déroule de nos jours. Quatre personnages lisent des extraits du journal en échangeant diverses réflexions. La lecture se termine par des chansons sur la Commune de Paris avec le public.

Anthony Maurin

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