Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 14.05.2022 - anthony-maurin - 2 min  - vu 917 fois

NÎMES Comment sauver Notre-Dame des enfants?

Salle comble pour cette cérémonie spéciale (Photo Anthony Maurin).

Notre-Dame des Enfants de l'extérieur (Photo Archives Anthony Maurin).

L'église Notre-Dame-des-Enfants est une église nîmoise, méconnue et atypique. Elle est située rue de Bouillargues, au coeur du quartier "Beausoleil" et est liée à son histoire. Une levée de fonds est activée pour de nécessaires travaux de mise en sécurité de l'édifice.

La construction de l'église commence en 1932, "derrière les ponts", cette zone au sud de la ville, longtemps insalubre, populaire et maraîchère, où après un orphelinat et des œuvres de jeunesse, au XIXème siècle, s'implanteront à partir de 1960 les cheminots et leurs familles...

En 1937, la poursuite des travaux étant confrontée à des difficultés financières, les mouvements de jeunes et les enfants du diocèse sont mobilisés pour recueillir des fonds. Leur zèle et la quête sont si fructueux que l'évêque de l'époque, Monseigneur Girbeau, décide que la nouvelle église s'appellera Notre-Dame des enfants. Le projet original devait la nommer saint Félix, du nom du premier évêque de Nîmes.

À l'intérieur de l'église (Photo Archives Anthony Maurin).

Les travaux reprennent en 1941. Les vitraux sont installée en 1943 et la statue en 1946. Le 19 avril 1948,  l'église est consacrée. Mais depuis, le affres du temps sont passées et, face à leurs dommages compromettant la pérennité du bâtiment, une mise en sécurité d'une partie de l'église est devenue nécessaire. On observe en effet des chutes de matériaux à l'intérieur de l'édifice et des infiltrations au niveau de la coupole composée de pavés de verre. Le démarrage des travaux de restauration est programmé en 2023 et son coût est estimé à 615 000 euros qui seront à 50 % à la charge de la paroisse.

Pour atteindre cet objectif de 300 000 euros, un appel à la collecte a été lancé par courrier auprès de tous les habitants du quartier, fidèles catholiques ou non. Si l'église est propriété de l'association diocésaine (et non de l’État), de nombreux habitants demeurent attachés à cet édifice familier, dont l'architecture originale exprime à sa façon une volonté œcuménique d'ouverture et d'entraide, en phase avec celle longtemps vécue dans le quartier. Les marques de solidarité et sympathie exprimées en deçà toutes opinions au moment de la profanation de l'église, en février 1919, en furent une nouvelle fois la preuve. Le lancement de la collecte marquera d'ailleurs la réouverture régulière de l'église.

Avant la cérémonie (Photo Archives Anthony Maurin).

La réflexion autour des actions de solidarité à entreprendre pour la restauration du bâtiment s'est élargie. L'église du quartier Beausoleil, à Nîmes, étant la seule église du département à porter le nom de "Notre-Dame des enfants" (et la seconde du même nom en France), d'autres projets ont germé pour imaginer comment, au-delà du cercle paroissial, associer et fédérer autour de cette originalité dans les domaines culturels et éducatifs. Nous reviendrons sur le sujet avant la fin du mois...

La coupole (Photo Archives Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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