Publié il y a 1 an - Mise à jour le 02.06.2022 - pierre-havez - 2 min  - vu 8072 fois

NÎMES Deux enfants laissés seuls dans un appartement infesté de cafards : la maman condamnée

Palais de justice Nîmes 8-9-2020 (photo Norman Jardin)

Une mère de famille de 32 ans est condamnée à deux mois de prison avec sursis pour délaissement de mineurs sur deux de ses trois enfants, âgés de 5 et 3 ans, jeudi 2 juin 2022, au tribunal judiciaire de Nîmes.

Le 2 août 2020, les policiers avaient été alertés à 21h30 par les voisins au sujet de deux enfants laissés seuls depuis 9h du matin, dans un appartement délabré d'un quartier de l'est de Nîmes. À l’intérieur, ils découvrent un appartement sale et insalubre : des cafards courent dans tous les sens, et, sur le palier, les deux enfants sales et pied nus, marchent sur les déchets de nourriture jonchant le sol. La cuisine pleine d’immondices est inutilisable, et la chambre des enfants ne comporte qu’un lit brisé. Dans le salon, des armoires défoncées sont au sol, et des fils à nu sortent de plusieurs interrupteurs électriques…

Le père était parti jouer au foot...

Quand elle finit par rentrer, la mère déclare au policier que ce capharnaüm a été causé par les enfants eux-mêmes. « Je les avais laissés à mon frère car je travaillais ce soir-là », indique-t-elle à la barre. Mais ce dernier, âgé de 15 ans et également à la charge de sa grande soeur, était sorti dans le quartier acheter à manger... De son côté, le père était parti jouer au foot et s’était endormi dans sa voiture, oubliant les enfants délaissés…

L’association gardoise d'aide aux victimes (Agavip), qui a suivi les deux enfants, s’est portée partie civile. « Malgré leur situation, ces deux enfants ont paru suffisamment encadré, aimé et bien dans leurs baskets », décrit l’avocate de l’association, Annélie Deschamps. « Même s’ils n’en portaient pas ! », l’interrompt le président Jean-Pierre Bandiera. Les conclusions des services sociaux sont néanmoins favorables, l’appartement ayant nettoyés et remis en état, après les faits. Un avis partagé par le Parquet qui demande la relaxe de la maman, cette situation n’ayant pas perdurée dans le temps. La mère de famille est est condamnée à deux mois de prison avec sursis.

Pierre Havez

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