FAIT DU SOIR « Pas sexy mais vitale » : la nouvelle station de pompage inaugurée à Nîmes

« Ça manque de paillettes, ce n’est pas très sexy… Et pourtant, c’est vital », a commenté le président de Nîmes Métropole. Après huit ans de travaux et un coût de 25 millions d’euros, la nouvelle station de pompage de la ville de Nîmes a été inaugurée.
Avenue Maréchal Juin à Nîmes, un grand bâtiment suscite la curiosité. « C’est un équipement discret, certains diront austère », lance Franck Proust, président de Nîmes Métropole. Et pourtant, ce matin-là, il a attiré l’ensemble de la classe politique nîmoise, venue se bousculer à son inauguration : il s’agit de la nouvelle station de pompage Nîmes ouest. Lancés il y a huit ans, les travaux ont abouti à la mise en service de l’usine il y a un an. Elle alimente aujourd’hui en eau potable plus de 40 000 Nîmois, dont l’hôpital, soit près d’un tiers de la ville, ainsi que plusieurs villages au nord de Nîmes.
« L’ancienne station a été inondée à deux reprises, en 1988 et 2002 », rappelle Franck Proust indiquant que l’ancien ouvrage baptisé « pyramide », près du rond-point de l'hôpital Caremeau, est voué à être détruit. L’objectif du nouveau chantier était clair : sécuriser durablement l’approvisionnement en eau. Le nouvel équipement dispose de deux réservoirs de 2 500 m³ chacun, capables de stocker l’eau, provenant de Comps. De nouvelles conduites ont aussi été installées pour permettre un approvisionnement via d’autres réseaux, notamment de BRL.
L’entretien de l’usine, ainsi que celui de la station de Comps, sera assuré par la dizaine de salariés de « l’équipe production » de Saur. La société est chargée de la gestion de l’eau et de l’assainissement à Nîmes Métropole jusqu’en 2028. Sa directrice au niveau national, Estelle Grelier, insiste sur les bénéfices de cette modernisation : « Cette nouvelle station de pompage permettra de réduire les fuites et les coûts énergétiques. » Coût total du projet : 25 millions d’euros, financé à 50 % par l’État, via l’Agence de l’eau. Le reste a été porté par Nîmes métropole, chargé de cette compétence.
« Faire le boulot »
À la tribune lors de l’inauguration, Franck Proust défend sa ligne : « Avoir recentré les actions de l’Agglo nous permet de faire le boulot sur nos compétences. » Une fois son mandat terminé, il espère avoir laissé un territoire « plus sécurisé et plus sain ». Même si ces investissements, comme la prévention des inondations ou l’amélioration de la qualité de l’eau potable, restent peu visibles du grand public. Pourtant, comme l’a rappelé le préfet, citant l’exemple de Lédignan, où l’eau est impropre à la consommation en raison d’une bactérie, cet « or bleu » est essentiel à notre existence.