Publié il y a 8 h - Mise à jour le 20.05.2025 - Propos recueillis par Corentin Corger - 3 min  - vu 848 fois

L’INTERVIEW Leila Taamali, chef de file LFI : "On veut être dans la rupture"

Leila Taamali france insoumise

Leila Taamali

- Photo Corentin Corger

En compagnie de François Tardieu, Leila Taamali est chef de file de La France Insoumise pour les élections municipales de Nîmes en 2026. Résidente de Pissevin depuis deux ans, elle explique ses ambitions.

Objectif Gard : Pourquoi avoir rejoint le Gard il y a deux ans ?

Leila Taamali : Je suis normande d’origine, je militais à Caen avec les Insoumis. En 2023, je me suis rapprochée de ma famille, venue s’installer autour de Nîmes. J’ai 46 ans et je suis éducatrice prévention sur le quartier Pissevin où je vis également. Cela fait quelques raisons légitimes de m’engager dans ces élections municipales.

Pourquoi avoir accepté d’être chef de file pour les Insoumis ?

Le fait de constater qu’il y a des territoires qui ne sont pas traités de la même façon en France. La devise Liberté, égalité, fraternité est primordiale. On peut le voir à Nîmes, entre le centre-ville et les quartiers populaires, les traitements sont différents. Il n’y a pas de justice.

Que voulez-vous changer dans la vie des Nîmois ?

Sur les transports en commun, certains quartiers sont mal desservis, les passages ne sont pas réguliers. Je suis favorable à la gratuité. C’est un non-sens de ne pas favoriser l’utilisation des transports en commun dans un contexte de réchauffement climatique qui s’accélère qui plus est dans l’une des communes les plus chaudes de France.

Et concernant l’insécurité ?

La police de proximité est très importante. Il faut ce lien avec les représentants de la loi. On ne peut pas dissocier l’aspect sécuritaire de l’éducation. Les jeunes qui posent des difficultés sont, pour une grande partie, en décrochage scolaire. Il y a toute une succession de réactions en chaine qu’il ne faut pas dissocier. On ne peut pas traiter que ce qui est visible. L’insécurité résulte de plusieurs conséquences et de problématiques de la vie quotidienne. Il faut une approche globale. Il ne faut pas se focaliser que sur ça et ne pas considérer tout ce qu’il se passe en amont : l’injustice, l’insalubrité et la précarité.

« Les autres tendances devront à minima adhérer à ces garanties »

Vincent Bouget, qui n’est pas encore officiellement candidat, mène une union de la Gauche, LFI peut-elle y participer ?

Notre priorité, ce sont nos neuf garanties programmatiques. C’est vraiment central et c’est le fruit d’un travail laborieux ide la part des membres des groupes d’action de LFI. C’est primordial ! On veut être dans la rupture et aligné avec nos valeurs. Les autres tendances devront à minima adhérer à ces garanties. Pour nous, l’enjeu est de lancer un appel à la discussion, on verra bien qui s’en saisit.

Leila Taamali françois tardieu la france insoumise
François Tardieu et Leila Taamali • Photo Corentin Corger

Avec la droite divisée, la Gauche dans son ensemble n’a-t-elle pas intérêt à partir unie, quitte à faire quelques concessions ?

Les concessions, on en fait depuis des décennies et les choses n’avancent pas forcément. On retombe sur les mêmes difficultés. Il est question aussi d’adhésion des Nîmois à ce que l’on veut proposer. On va aller à la rencontre des habitants dans leur environnement. On va utiliser des nouveaux moyens d’échange différents de choses ascendantes avec une personne qui explique au peuple comment il doit agir, se comporter. Il va y avoir un énorme travail d’écoute des doléances des gens. Ils vont pouvoir déverser les injustices qu’ils subissent.

Si le parti vous le demande, seriez-vous tête de liste ?

Pour l’instant, ce n’est absolument pas d’actualité. Le plus important, c'est le programme et pas la mise en avant d’une personne.

Propos recueillis par Corentin Corger

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