NÎMES Immo CLEAN : les agents d'entretien des écoles en grève
"Inégalité de traitement", "favoritisme" et "avertissements sans motif"… A quelques jours de la rentrée scolaire, une quinzaine de salariés d'Immo CLEAN chargés d'entretenir les écoles sont en grève.
Depuis ce matin 7 heures, une quinzaine de salariés de l'entreprise de nettoyage Immo CLEAN sont en grève devant le siège de l'entreprise à Valdegour. Si le mouvement est aussi spontané qu'inattendu, il couvait toutefois depuis quelques jours : "lundi lors de notre rentrée, on a demandé à voir le patron Olivier Guillernin*, mais il n'a pas voulu nous recevoir. Pourtant lorsqu'il a repris l'entreprise, il avait dit que sa porte serait toujours ouverte !", se désole Fouad Jelloul, chef de service et ancien délégué du personnel. Anciennement détenue par le groupe Nicollin, Immo CLEAN a racheté il y a environ deux ans l'entreprise tout en reprenant l'appel d'offre de la mairie de Nîmes pour nettoyer les écoles. Sur les 400 salariés du groupe, 160 sont chargés de nettoyer les écoles dont 120 femmes dans les classes et une vingtaine d'hommes pour les cours de récréation.
Parmi les revendications : l'égalité de traitement pour tous les salariés de l'entreprise. "C'est un peu à la tête du client… Moi, je suis employé depuis 25 ans et j'ai toujours 1290 euros de salaire, alors qu'un autre employé pour le même poste vient d'être embauché à 1500 euros", regrette Ahmed. "Nous avons aussi des avertissements qui nous tombent dessus sans réelle justification… Moi j'en suis à sept !", explique Nicolas Ribes. "Moi j'en ai eu un alors que je ne travaillais même pas ! Ils disent que c'est la mairie qui l'impose, mais j'ai parlé au service technique des écoles de Nîmes et c'est totalement faux", poursuit Fouad Jelloul. Outre le management de la direction, la surcharge de travail est un autre motif de contestation : "le personnel absent n'est pas remplacé, donc nous avons du travail en plus. Il est très difficile de pourvoir faire notre boulot convenablement", ajoute Jean-José Navarro, chef de service.
Las des "injustices", les salariés attendent une rencontre avec leur employeur "qui n'a pas voulu venir ce matin et qui, comme seule réponse, a fait venir un huissier pour constater notre grève". "Si nous n'avons pas de nouvelles d'ici vendredi, nous allons protester devant la mairie", assure Fouad Jelloul.
*Le gérant de l'entreprise est pour l'instant injoignable.
Coralie Mollaret
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