Le siège immense du Crédit Agricole datant de plusieurs dizaines d'années, commençait à atteindre ses limites. C'est ainsi qu'est né le projet du Parc Mas de Cheylon, en déconstruisant l'ancien site. En 2022, 12 000 m2 ont été conservés pour la construction, comprenant les parkings ombrières, pour loger 290 collaborateurs. Un détachement total de 22 000 m2, pour créer des conditions de travail optimales, puisqu'il reste encore 10 000 m2 de locaux d'activité, qui seront à destination des artisans.

Le Crédit Agricole du Languedoc a d'abord rencontré les services de Nîmes Métropole pour identifier les besoins du territoire. "On manque de locaux d'activité", exprimait Bernard Baumelou, directeur de cabinet de l'intercommunalité. C'est pour cela qu'un appel à projet a été lancé, auquel plusieurs cabinets ont répondu. C'est le projet du promoteur Cirrus Pegase qui a finalement été retenu, avec l'accompagnement de l'architecte montpelliérain Philippe Rubio. Une partie de terrain a été rétrocédée pour la réalisation d'une piste cyclable et d'un accès pompier.  

Sur deux niveaux, des bureaux et services et une partie commerciale sera disponible. Une offre unique sur le secteur de Nîmes Ouest, avec une empreinte écologique responsable qui se traduirait par la volonté d'obtenir le label Bâtiments Durables Occitanie (BDO) argent. Cent emplois vont travailler sur toute la durée de la conception, en phase étude et réalisation. Livraison prévisionnelle du projet : premier semestre 2028.

"Notre intérêt économique est de continuer à produire où nous sommes là au quotidien", explique Christophe Pouzol, directeur du développement de l'immobilier du Crédit Agricole du Languedoc. Très prêt de l'autoroute, des lignes de bus et de la gare, le Crédit Agricole du Languedoc espère être aux avants-gardes du futur projet d'ampleur de la métropole nîmoise, à savoir le Marché Gare. "Cette entrée ouest est à refaire. Ce très beau projet s'étalera sur une dizaine d'années. La gare de Saint-Césaire sera également déplacée pour créer un véritable Pôle d'Échange Multimodal", déclare Franck Proust, président de Nîmes Métropole.

L'intercommunalité nîmoise prévoit l'avenir avec des réserves foncières comme Magna Porta, Mitra ou Oc'via, ou encore la plateforme aéroportuaire, avec l'ambition de créer un grand hub européen de la Sécurité civile. "Il y a des grosses entreprises qui viennent s'implanter, et on gère également la croissance des sociétés existances. L'artisanat avait un besoin spécifique", précise l'élu. Plus de 60% du programme sera destiné aux besoins du monde de l'artisanat. À l'heure de l'économie des espaces, ce parc d'activité économique s'inscrit dans une démarche de reconquête urbaine responsable.