C’est la deuxième fois cette année que les forces de la police nationale ont déployé le Plan de restauration de la sécurité au quotidien, dans le quartier sensible de Pissevin. Toute la semaine, de nombreux fonctionnaires de police, accompagnés d’autres administrations comme l’inspection du travail ou la police aux frontières, ont multiplié les contrôles dans le quartier. Cette semaine d’action ciblée s’inscrit dans la dynamique de celle organisée dans le centre-ville nîmois, fin novembre.
« Le bilan est intéressant », lance Jean-Philippe Nahon, directeur départemental de la police nationale du Gard. À l’issue de cette semaine de présence dans le quartier de Pissevin, une trentaine d’interpellations ont été rendues possibles. 75 individus ont été entendus pour des procédures judiciaires en cours et 8 commerces ont été contrôlés. L’opération ciblée sur ce quartier « s’ajoute à ce qui y est fait quotidiennement », poursuit Jean-Philippe Nahon.
Quatre fusils
En dehors des classiques contrôles routiers, permis grâce au renfort des motards, le Plan de restauration de la sécurité au quotidien a permis aux forces de police d’inspecter les parties communes des différents immeubles d’habitation. Dans ce cadre, et avec l’appui des chiens spécialisés dans la détection d’armes à feu et de stupéfiants, les fonctionnaires ont notamment saisi quatre fusils de chasse et plusieurs centaines de grammes de stupéfiants, dissimulés dans un box. Malgré cette saisie, Nicolas Clusot, commandant divisionnaire et adjoint de la commissaire divisionnaire, Céline Cance rappelle : « L’objectif n’était pas de découvrir des quantités, mais de harceler les points de deal. »
D’autres actions ont également été menées, à différents moments de la semaine, comme une opération fouille des sacs, devant un établissement scolaire du quartier. Son objectif ? « Vérifier que les élèves ne sont pas porteurs d’armes comme des couteaux », explique le directeur départemental de la police nationale du Gard. Mais avant tout, l’intérêt est dissuasif : « Cela permet de montrer que la police est en capacité de les contrôler », ajoute le commandant divisionnaire.
Restauration du cadre de vie
Entre 80 et 100 fonctionnaires par jour ont donc sillonné les rues du quartier au cours de diverses missions. L’occasion pour eux de poursuivre le plan de restauration du cadre de vie des habitants. Retirer les véhicules dit ventouse, restant immobilisés pendant de longues périodes. Effacer des graffitis, notamment liés au trafic de stupéfiants comme les grilles tarifaires des points de deal ou encore faire retirer les encombrants, parfois utilisés par des malfaiteurs pour faire des chicanes et gêner la circulation, ont été au cœur de cette opération.
Interrogé sur leur accueil dans le quartier, le directeur départemental de la police nationale du Gard émet un bilan plus que positif : « Les habitants, globalement, ils sont contents de nous voir, explique-t-il. Surtout ceux dont la tranquillité est dégradée ». C’est donc un réel travail de concert qui occupe les différentes forces de l’ordre comme la sécurité publique, la police nationale, la police municipale ou encore les renseignements, dans le cadre de ces opérations de restauration de la sécurité au quotidien, mais également tout au long de l’année. « L’objectif de 2026 est de poursuivre dans cette voie. Le dispositif, de toute façon, se poursuivra », conclut Jean-Philippe Nahon.