Publié il y a 5 h - Mise à jour le 22.05.2025 - Corentin Corger - 2 min  - vu 448 fois

NÎMES Un médecin traitant pour tous : la mission de la CPTS Nemausa

Sandrine Calonne sandrine gardies cpts nemausa

Sandrine Gardies et Sandrine Calonne de la CPTS Nemausa

- Photo Corentin Corger

Plus de 14 000 Nîmois n’ont pas de médecin traitant, soit près de 10% de la population locale. 

La Communauté professionnelle territoriale de santé a été déployée au niveau national il y a sept ans. À Nîmes, elle a vu le jour il y a quatre ans en période post covid. La CPTS Nemausa est une association regroupant les professionnels de santé libéraux de la ville de Nîmes, dans le but de coordonner les soins entre les différents professionnels et d’améliorer le parcours des patients. « Aujourd’hui, on compte 350 professionnels de santé tous secteurs confondus, ce qui représente 25% de tous ceux installés sur Nîmes, confie la présidente Sandrine Calonne, en deux ans, on a multiplié ce chiffre par cinq, il nous faut encore monter en puissance. »

L’une des missions prioritaires de la CPTS est de trouver une solution aux patients qui n’ont pas de médecin traitant. « Sur l’année 2024, nous avons trouvé un médecin traitant pour 115 patients », précise la présidente. Un travail indispensable, de longue haleine, alors que l’Assurance maladie annonce que 14 220 Nîmois sont déclarés sans médecin traitant, soit près de 10% de la population. Comment concrètement la CPTS agit ? Grâce à son réseau de professionnels. « Quelqu’un a une otite et se rend dans une pharmacie. Si elle est adhérente à la CPTS, elle va avoir accès à un logiciel pour trouver un créneau chez un généraliste, en moyenne dans les deux jours », explique Sandrine Gardies, coordinatrice de la CPTS, à travers cet exemple concret. 

Faire rester les médecins à Nîmes

D’où l’importance de faire grandir encore ce réseau pour traiter toutes ces urgences non vitales. Dans la CPTS, on enregistre pour le moment 57 médecins généralistes. L’autre enjeu majeur est d’anticiper l’avenir avec des départs à la retraite de médecins qu’il faut remplacer. En moyenne, chaque médecin gère entre 1 000 et 1 500 patients, il en manque ainsi, au moins, une quinzaine rien que pour répondre à la demande sur Nîmes. Alors la communauté travaille sur l’amélioration de l’attractivité du territoire. « L’année dernière, nous avons organisé un escape game aux 40 nouveaux internes pour leur faire découvrir la ville », explique Sandrine Gardies. Une mission aussi pour la ville de Nîmes, qui organise ce soir, sa traditionnelle soirée des nouveaux internes au musée de la romanité.

Difficile de convaincre les jeunes à s’installer en ville comme généraliste alors que la plupart « aspire à davantage de vie personnelle » contrairement à leurs aînés. Pour lutter contre la désertification médicale dans certains territoires, une proposition de loi a été lancée visant à quelque peu forcer les futurs médecins à s’installer dans des zones en carence. « C’est compliqué d’obliger quelqu’un après 10 ans d’étude, mais il faut une réorganisation. On l’a bien fait pendant la covid. Les anciens sont plus mobiles que les jeunes, il y a des choses à faire », propose Sandrine Calonne. Un travail d’ampleur donc à mener pour la CPTS Nemausa qui espère convaincre encore d’autres professionnels à les rejoindre dans leur mission de santé générale.

Plus d'informations sur le site internet cpts-nemausa.fr

Corentin Corger

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