Sarrah Megellati est revenue à son premier coup de coeur : la rue Régale. Lorsqu'elle installe sa première boutique Zandra à Nîmes. En 2022, elle se tourne vers la Coupole. Mais Zandra, c'est d'abord une histoire de famille, un aspect qui constitue la base du commerce. Trois ans après, elle déménage dans la grande rue passante, entre l'hôtel de ville et la fontaine Pradier.

"Il y avait une boutique de libre et je n'ai pas hésité. C'était maintenant ou jamais", affirme la responsable. "La rue est très agréable et j'ai l'impression d'avoir plus de visibilité ici", continue-t-elle, soulignant l'accueil chaleureux qu'elle a reçu des autres commerçants et de l'association "Rue Régale and Co", à laquelle elle a adhéré.

La clientèle de Sarrah, principalement féminine, s'est renouvelée, mais ses plus fidèles sont restés. La vente de bijoux en acier inoxydable constitue sa principale activité. Elle possède également en rayon des vêtements, de la maroquinerie et des accessoires de mode : porte-clés, foulards...

Travail en famille

"C’est vraiment une histoire de famille, franchement c’est la base de notre commerce", déclare-t-elle. Venant d’une famille de commerçants, c’est son père qui a eu l’idée de vendre des bijoux. Maintenant, elle et sa soeur gèrent les boutiques à Nîmes et à Cagnes-sur-Mer. La relève semble être assurée par leur frère en études de marketing. Première de sa promotion en biologie, Sarrah ne se dirigeait pas vers ce domaine : "Au départ, j’ai aidé mon papa pendant le covid. On avait fait une petite plateforme de vente en ligne", explique-t-elle.

Avant que la marque soit créée, le père de Sarrah exposait dans des marchés de Noël, notamment celui à l’île de la Réunion. Unehistoire qui prend donc racine bien avant l’ouverture de la boutique à Nîmes. Des valeurs qui se transmettent bien au-delà de son entourage et qui touchent certains habitués de la boutique : "Nos clients sont très importants pour nous et j’ai des clientes qui font partie un peu de la famille", note-t-elle.

Quels projets pour le futur de la marque ?

Sarrah ne compte pas s’arrêter à la rue Régale et à des projets ambitieux pour sa boutique : « A long terme, j’aimerais faire connaître la marque peut être au niveau national et pourquoi pas au niveau international. Ça serait, je pense une de mes plus grandes réussites. » confie-t-elle tout en restant réaliste face au contexte économique. En effet, face aux géants de la fast fashion comme Shein et Temu, il est plus difficile de fidéliser une clientèle et d’évoluer. "Mon père est commerçant depuis des années, il nous dit bien que ce n’est plus pareil, surtout avec la concurrence en ligne".

Faire connaître la marque au niveau national et au-delà serait un projet à long terme pour Zandra, mais il se heurte à un contexte économique incertain. Malgré cela, Sarrah reste positive, préférant se concentrer sur ce qu’elle aime, c’est-à-dire les bijoux. "Il y a plein de choses à faire à ce niveau. J’aimerais éventuellement me tourner sur tout ce qui est création et me former". Zandra semble réserver encore beaucoup de surprises pour l’avenir.