OAC Nouveau président, budget, départ de joueurs... À quoi ressemblera le club l'an prochain ?

Le tandem Mallaroni-Bilange.
- Photo Corentin MigouleLe président de l’Olympique d’Alès en Cévennes, Didier Bilange, et le manager général, Philippe Mallaroni, ont décidé de quitter le club à la fin de la saison. À la place, Jean-Christophe Lafont, vice-président du club depuis une petite dizaine d'années, va s'installer dans le fauteuil.
Depuis quelques mois déjà, des rumeurs planaient quant à un éventuel départ de la direction en fin de saison. Elles sont désormais réelles. Didier Bilange et Philippe Mallaroni quittent le club à la fin de la saison. Le premier, à la tête du club depuis octobre 2009, avait succédé à Jean-Michel Baldy. Le second, arrivé en 2019, avait présidé le stade olympique Millau dans l’Aveyron.
Jean-Christophe Lafont va s'asseoir sur le fauteuil, qui sera bientôt vacant, une information que nous a confirmé l'intéressé. Vice-président depuis 2017, le patron de Lafont Tourisme nous précise que le budget sera diminué et que le club est en quête de sponsors pour compenser la différence. "J'ai été agréablement surpris de l'engouement des entreprises du territoire pour nous rejoindre", explique-t-il. Une petite période de restructuration et le passage devant la DNCG précèderont le travail sportif, "l'objectif sera bien évidemment de remonter", assure-t-il.
Bilan de Didier Bilange
Chaque année, Didier Bilange, le président de Jubil Interim investissait plusieurs centaines de milliers d'euros (800 000 € en 2024-2025), pour un budget total de 1,6 million d'euros cette saison. Le départ du président devrait entamer grandement le budget de la saison prochaine. On parle d'un montant qui pourrait être divisé par deux. Parfois annoncé dans des bruits de couloir pour diriger les Bleus et Blancs, le promoteur Claude Dhombre ne reprendra pas le club.
Souvent discret, mais représenté par son manager général, Didier Bilange aura permis au club de remonter en CFA 2 (National 3) à la fin de la saison 2012-2013. Quelques années plus tard, en 2021-2022, l’OAC retrouve la quatrième division, au cours d’une saison où ils distancent de 14 points leur dauphin Agde. Après moult rebondissements, le club est relégué à nouveau en National 3 lors de la saison 2023-2024.
L’OAC sous la présidence de Didier Bilange, c’est également de beaux parcours en Coupe de France. En octobre 2011, les Oaciens éliminent Nîmes Olympique aux tirs au but, classé trois divisions au-dessus. Deux saisons plus tard, ils triomphent face à Arles-Avignon (3-0), pensionnaire de Ligue 2. Pendant le Covid, les Cévenols atteignent les 16ᵉ de finale et perdent sur le fil face à Montpellier (2-1). La saison passée, le Paris FC s’était imposé d’une courte avance au stade Pibarot.
Quel avenir pour l'équipe ?
Le départ des deux hommes ne devrait pas entraîner celui de Jean-Marie Pasqualetti, directeur sportif et actuel entraîneur. Le Corse pourrait même être confirmé la saison prochaine sur le banc alésien, au vu de la belle dynamique engendrée sous sa houlette (neuf victoires, un nul, une défaite).
Avec d'énormes changements l'été dernier dans l'effectif, difficile de penser que la donne sera la même cet été. Et reconstruire toute une ossature demande du temps et de l'argent. Si l'OAC n'a plus aucune chance sportivement de monter en National 2, le club aura au moins accroché le podium, même si retrouver l'échelon supérieur immédiatement était l'objectif fixé.
Selon nos informations, certains joueurs pourraient quitter le club dès cet été. Les grands perdants de l'arrivée de Jean-Marie Pasqualetti déjà, comme Ali Mouandhu, ayant perdu sa place de titulaire puis moins appelé dans le groupe depuis l'arrivée de Jean-Marie Pasqualetti. Mickaël Fari et Jérémy Fahrasmane, plus vraiment dans les plans du groupe de N3, pourraient suivre le même chemin.
Ils sont convoités
Quid également de Yohan Mollo, proche d'Hakim Malek désormais parti, et qui vient de rejoindre la Kings League de Gerard Piqué ? Ou de Nicolas Benezet, dont le rendement n'aurait pas convaincu le staff et qui n'était plus titulaire sur six des sept derniers matchs ?
Habitués à jouer dans des divisions supérieures, Wilfried Baana Jaba et Cheick Alan Diarra pourraient, au vu de leur excellente saison statistique, aussi chercher un autre club, malgré leur attachement à l'OAC. Pour Alpha Kubota, écarté du groupe face à Rousset samedi dernier, un départ est une option crédible. Embêté par des pépins physiques en début de saison, Mohamed Hamek ne devrait pas manquer de sollicitations à l'intersaison au vu de ce qu'il a pu montrer sur la seconde partie en tant que maestro de l'équipe.
Ils devraient rester
Blessé gravement fin février, Uygar Barut pourrait rester et bénéficier du même traitement que Jeffrey Assoumin ou Daysam Ben Nasr avant lui, c'est-à-dire un accompagnement personnalisé et une rééducation au club, pour un retour sur les terrains une fois sur pied. Difficile de croire à un départ pour Gianni Baptiste, très attaché à sa ville et à son club de cœur ou pour les nouveaux Nolan Hamard et Noé Cabezas.
Pour Hamza El Koubaïti, malgré un temps de jeu moindre, il se verrait bien refaire une saison dans les Cévennes. Mais quid de l'avenir d'Evan Paulet, en très grande forme ces dernières semaines, qui marque à chaque fois qu'il joue avec la réserve. Il a confirmé ça avec un doublé face au champion Rousset en équipe première. Le Marseillais possède, par ailleurs, le même agent qu'Hakim Malek, ancien coach de l'OAC, et un départ n'est pas à exclure pour le jeune joueur qui commençait à se sentir bien à Alès.