Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 01.06.2022 - marie-meunier - 3 min  - vu 263 fois

PAYS D'UZÈS Le siège de la Communauté de communes, bientôt bâtiment à énergie positive

Le conseil communautaire de la CCPU s'est tenu ce lundi 30 mai, avec 24 délibérations à l'ordre du jour. (Marie Meunier / Objectif Gard)

La transition énergétique s'est trouvée au coeur des discussions lors du conseil communautaire de la Communauté de communes Pays d'Uzès (CCPU), ce lundi soir. Trois délibérations portaient sur les travaux qui vont être réalisés au siège de la collectivité. Objectif : le transformer en bâtiment à énergie positive, c'est-à-dire qu'il produise plus d'énergie qu'il n'en consomme. 

631 000 €. C'est le budget des travaux prévus au siège de la CCPU, sis au 9, avenue du 8-Mai à Uzès. Le projet consiste bien sûr à rénover le bâtiment-même en isolant les murs et les toitures, en remplaçant les vieilles menuiseries, en mettant des éclairages LED, en créant un brise-soleil orientable généralisé au sud-ouest-est... Une VMC double-flux va aussi permettre d'améliorer la ventilation et la qualité de l'air, et un champ photovoltaïque sera en revente complète sur toitures (18 kWc).

Mais la part la plus innovante se trouvera au parking, qui va être en grande partie désimperméabilisé et revégétalisé. En même temps, un procédé de géothermie va être intégré dans les voiries du futur parking. Ce projet intitulé "power road" va permettre de produire de l'énergie thermique, captée à partir des rayonnements du soleil sur la route, puis restituée dans le bâtiment via un système de pompe à chaleur. Pour financer ce projet, la CCPU devrait mettre 252 000 € de sa poche, et va demander des subventions à la région Occitanie, au Département, à l'ADEME et à l'État.

"On envoie un signal fort et ça commence juste"

Tout ça, c'est bien beau, mais sans connaître "les conséquences financières sur les économies d'énergie futures", Dominique Vincent (Saint-Siffret) reste circonspect. Le président de la CCPU, Fabrice Verdier, précise donc le mode de calcul : "Chaque année, au siège de la CCPU, on consomme 17 000 € de gaz et d'électricité. (...) Soit 340 000 € sur vingt ans. C'est exactement le reste à financer de la Communauté de communes pour ce projet (en prenant en compte le diagnostic et dans un scénario prudent, NDLR)." Cette consommation d'énergie autoproduite ne sera donc plus à payer et va diminuer grâce aux différents aménagements. L'opération pourrait s'avérer encore plus intéressante "si le coût de l'énergie était amené à augmenter de 4 %, comme les projections le prévoient, car la facture du siège de la CCPU serait de 32 000 € par an", souligne Fabrice Verdier.

Ce qu'il faut retenir, c'est que la Communauté de communes économisera plus que ce qu'elle investit, et ce, dans un délai raisonnable. C'est également pour cette raison que le président souhaite réaliser ce chantier maintenant car il existe encore des aides, des dispositifs d'États intéressants pour compléter l'investissement. "On envoie un signal fort et ça commence juste. On essayera ensuite d'améliorer l'isolation de la médiathèque d'Uzès, des crèches et du siège du Comité de promotion agricole", annonce-t-il, avant d'ajouter : "Investir pour que d'ici deux ans, on ne dépende pas d'un gaz que nous ne produisons pas et qui rejette du CO2, c'est une bonne opération financière et pour la planète." Les trois délibérations affairantes ont été votées à l'unanimité (hormis l'abstention de Dominique Vincent).

Marie Meunier

Et aussi... Risque incendie. 200 000 €, soumis au financement de l'État, pourront être engagés sur les travaux de normalisation de pistes DFCI (Défense des forêts contre l'incendie). Leur entretien est très important puisqu'il permet de faciliter l'accès des véhicules des pompiers en cas de feu. Les prochains chemins concernés sont l'Y64 entre Saint-Siffret et Saint-Maximin, l'U22 à Vallabrix et La Bastide d'Engras, et l'U9 à Belvezet.

Ça marche. La CCPU passe des conventions avec le centre social intercommunal Pierre Mendes France et le CATTP "Le Transfo" pour entretenir des sentiers de randonnée, labellisés "Gard pleine nature". 

Marie Meunier

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