Et ils se sont arrêtés sur un pont franchissant un ruisseau, construit spécialement pour la voie cyclable, situé pile sur la frontière entre les deux communes. « Sur la mobilité, on n’a pas de frontière administrative », glissera le président de la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU) Fabrice Verdier.

La piste, qui démarre devant le collège Jean-Louis Trintignant, était « attendue avec impatience par les cyclistes et les promeneurs », avance le vice-président de la CCPU délégué aux Transports Gérard Dautreppe, et elle permet aussi « aux enfants de Saint-Quentin de rejoindre le collège », rajoute le maire d’Uzès Jean-Luc Chapon. Elle s’inscrit dans le schéma mobilités de la CCPU voté en 2023.

« Nous sommes engagés à agir concrètement pour la préservation de l’environnement et pour contribuer à la lutte contre le changement climatique », affirme Gérard Dautreppe. L’idée est « d’établir pour l’ensemble du territoire des solutions aux problématiques de déplacement », reprend-il, que ce soit à travers la mise à disposition de vélos à assistance électrique à la location, la création de 7 lignes de transport en commun à la demande, la mise en place de véhicules électriques en auto partage avec le Centre social de Saint-Quentin-la-Poterie et, donc, des voies cyclables.

« Cette réalisation est à l’image d'une intercommunalité qui se veut ambitieuse, sans la CCPU cette piste cyclable n'aurait jamais pu voir le jour », soulignera pour sa part le maire de Saint-Quentin-la-Poterie Yvon Bonzi. Les deux communes concernées ont mouillé la chemise, notamment car « à Saint-Quentin, nous avons 800 mètres linéaires privés, les propriétaires ont cédé 4 000 mètres de terrain, ce qui n’est pas neutre », précise Yvon Bonzi. Les communes ont aussi participé financièrement, « et nous l’avons fait volontiers », glisse Jean-Luc Chapon.

« C’est un effort collectif, toutes les collectivités ont été à nos côtés », souligne pour sa part Fabrice Verdier. Il faut dire que le projet, d’un montant total de 547 000 euros, a été largement subventionné. L’État a mis 142 000 euros à travers le Fonds vert, la Région 59 000 euros et le Conseil départemental 156 000 euros. Les communes ont quant à elles participé à hauteur de 51 000 euros pour Saint-Quentin et 35 000 euros pour Uzès.

« Ce n’est qu’une étape du plan mobilités », avance Fabrice Verdier. Une piste cyclable reliera ainsi Uzès à Arpaillargues d’ici la fin de l’année, et d’autres suivront pour, affirme Gérard Dautreppe, « construire les mobilités de demain. »