Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 05.11.2013 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 241 fois

POLITIQUE. UDI-MODEM : La "réconciliation". Philippe Berta et Yvan Lachaud réagissent

D.R/

En fin d'après-midi depuis la maison de la Chimie à Paris, les chefs des partis centristes, Jean-Louis Borloo (UDI) et François Bayrou (MoDem), ont scellé leur union sous le label "UDI/MoDem, l'Alternative"Philippe Berta, président de la fédération MoDem du Gard et son homologue de l'UDI, Yvan Lachaud, réagissent. 

La réconciliation au profit de "l'Alternative". Le logo, dévoilé cet après-midi a annoncé clairement la couleur de ce nouveau mariage politique entre Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, et son homologue du MoDem, François Bayrou. Ce même François Bayrou qui avait appelé à voter François Hollande aux dernières présidentielles, lorsque l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy s'était retiré de la course dès le premier tour.

Logo.

"Si la situation avait été bonne (…) probablement que nous ne serions pas là (…) Nous serions restés dans le confort de nos situations", a assuré François Bayrou. A tour de rôle, les chefs de partis centristes ont expliqué leur union qui résulte de ce "désarroi" insufflé par l'actuel gouvernement.

"Nous avons mis au second plan nos intérêts personnels et au premier plan l'intérêt général", poursuit le responsable du MoDem. Et d'assurer, le regard tourné vers Jean-Louis Borloo : "nous avons à construire". Tel un amoureux qui complète la phrase de sa moitié, Jean-Louis Borloo reprend : "Nous devons bâtir un programme de reconstruction nationale".

Onze grands chantiers composeront une charte ratifiée par les protagonistes : "les institutions et l'éducation seront les premiers chantiers". "La démarche est inédite", martèle François Bayrou… Inédite ? La gauche de la gauche a aussi mis de l'eau dans son vin, non sans difficultés, afin de s'allier sous la bannière Front de gauche. Assis sur cette conviction : "nous ne redresseront pas la France en perpétrant ces divisions qui sont souvent artificielles". Les centristes ont lancé en grandes pompes, à la maison de la Chimie, ce désir d'union. Reste à savoir si la montagne n'accouchera pas d'une souris.

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ITV. Philippe Berta, président du MoDem 30 : "L'alternative, un point d'ancrage"

Philipe Berta, président du MoDem dans le Gard.

Objectifgard : Comment réagissez-vous à ce mariage entre l'UDI et le MoDem ? 

P.Berta : Enfin ! Des hommes politiques dans ce pays prennent la mesure d'une situation juste catastrophique. Il faut arrêter ce jeu de duettiste, ce petit jeu politique et oublier nos différences au profit de l'intérêt général. C'est un point d'ancrage.

Objectifgard : François Bayrou a été aussi acteur de ce "jeu politique". Il n'a pas tari d'éloges Jean-Louis Borloo au lancement de l'UDI… 

P.Berta : Oui il a été acteur, en marquant sa différence avec la politique de Nicolas Sarkozy et de ses ministres. Néanmoins, il a toujours joué la carte de la franchise.

Objectifgard : François Bayrou a dit que "si la situation avait été bonne probablement que nous ne serions pas là. Nous serions restés dans le confort de nos situations". On ne peut pas dire que la situation est reluisante pour le MoDem aujourd'hui ? 

P.Berta : Non, elle n'est pas reluisante. Mais ce n'est pas la faute de François Bayrou ! C'est la faute des règles institutionnelles. Comment expliquer qu'un parti en 2007, qui est en troisième position aux présidentielles, a pratiquement zéro député ?! C'est la faute du système, pas la notre.

Objectifgard : Au niveau local, comment se décline cette alternative UDI/MoDem. 

P.Berta : Les contours sont encore flous. Je vais rencontrer Yvan Lachaud pour savoir comment cette "Alternative" peut se décliner au niveau local.

Objectifgard : Yvan Lachaud a participé au bilan de Jean-Paul Fournier que vous dénoncez. Dans ces conditions, une union est-elle possible pour les municipales ? 

P.Berta : Il faut surtout savoir si il pense que la situation actuelle de la ville de Nîmes est satisfaisante. J'ai été candidat MoDem à Nîmes aux dernières municipales. Nous avions fait 9%. Je ne souhaite pas être tête de liste à tout prix. Une union est possible, reste à savoir autour de quoi ? Quel projet ? Quel programme ?

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Yvan Lachaud, adjoint UDI au maire de Nîmes et président de l'UDI dans le Gard. D.R/C.M

UDI-MoDem. L'Alterative, "une nouvelle offre politique", pour Yvan Lachaud

C'est par voie de communiqué que le président de l'UDI 30 Yvan Lachaud, présent à Paris pour le mariage de son parti et du MoDem sous la bannière "Alternative", a souhaité réagir. 

"Les centristes mettent en place les conditions de leur union, pour former un grand pôle réformateur capable d’incarner une importante tradition politique française : celle du centre-droit, des modérés, des libéraux et des démocrates-chrétiens", explique en prémices Yvan Lachaud, qui devrait être membre de la coordination politique nationale.

"Une nouvelle offre politique pour  les Français", qui est "le fruit d’une communauté de valeurs qui positionne clairement le centre dans le camps réformateur", poursuit l'élu nîmois. Le curseur est placé franchement sur la politique nationale : "Il faut simplement, que nous parvenions enfin à mettre en place une vraie politique de réforme qui favorise la compétitivité de nos entreprises, l’accès à l’emploi, la formation des jeunes, et la refonte de l’éducation.  Pour y parvenir nous pensons qu’il faut réformer des institutions qui aujourd’hui génèrent de la paralysie, et favoriser l’émergence de solutions consensuelles".

"Ce projet politique a vocation à être porté aux élections européennes par des listes clairement pro-européennes, mais aussi aux élections présidentielles avec un candidat qui sera issu d’une procédure démocratique…", conclut Yvan Lachaud, éclipsant la question des municipales…

Coralie Mollaret

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