Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.06.2020 - marie-meunier - 2 min  - vu 1023 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Taux des taxes locales : pour Catherine Chantry il faut les baisser pour surmonter la crise

Actuelle adjointe dissidente et candidate adversaire de Claire Lapeyronie aux municipales, Catherine Chantry a réagi sur la délibération n°11 du conseil municipal de mercredi, portant sur le taux des taxes locales 2020. Délibération finalement pas adoptée car contrée par 17 conseillers. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Le dernier conseil municipal de Pont-Saint-Esprit s'est déroulé mercredi dernier à la salle des fêtes. Une assemblée réunie à la demande de sept conseillers municipaux avec un ordre du jour imposé...

Parmi les délibérations à l'ordre du jour figurait le vote des taux des taxes locales 2020. Point qui ne sera pas adopté avec 17 voix contre sur 31. L'adjointe Catherine Chantry, une des sept conseillers en question, également candidate adversaire de Claire Lapeyronie aux Municipales, a tenu à réagir.

En effet, cette dernière n'avait pas pu assister au conseil municipal à cause d'un deuil personnel. Pour le vote des taux, on avait d'un côté Claire Lapeyronie qui souhaitait maintenir les mêmes taux qu'en 2019 (23,24 % pour la taxe d'habitation, 31,50% pour la taxe sur le foncier bâti et 99% pour la taxe de foncier non-bâti), et de l'autre, Cyril Benoît, soutenu par plusieurs conseillers, qui a tenté de présenter un amendement de la délibération en proposant des taux plus bas (23,24% pour la taxe habitation, 30% pour le foncier bâti et 55% pour le foncier non-bâti).

Au final, la maire ne bougera pas d'un iota les chiffres de départ avançant que "la situation sociale et économique de la ville est fragile. Aujourd'hui baisser les taux, c'est irréaliste." Finalement, la délibération ne sera pas adoptée et devra à nouveau être présentée dans un futur conseil. Catherine Chantry, même absente,s'était rangée du côté de Cyril Benoît.

Dans un communiqué envoyé ce lundi, elle exprime plus clairement sa position : "En cette période de crise sanitaire, économique et sociale, nous devons tout mettre en œuvre pour, d’une part, redonner du pouvoir d'achat aux familles et, d’autre part, alléger les charges de nos producteurs locaux qui ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer pendant la période de confinement."

"Reporter certains investissements onéreux d’un an ou deux" ?

Pour elle, étant donné que le budget 2020 n'est pas encore voté, il est "possible d’équilibrer les recettes et les dépenses avec les taux d’imposition proposés (par l'amendement). Il suffit pour cela de reporter certains investissements onéreux (travaux de rénovation ou d’entretien de voirie) d’un an ou deux, le temps de passer le gros de la crise sanitaire, voire de faire des économies par une meilleure répartition de l’argent public." Argument contrecarré par la maire lors du conseil, laquelle estime qu'investir est aussi une manière de relancer l'économie de la ville et que pour cela, il faut des rentrées d'argent suffisantes.

En appliquant les taux de l'amendement, ce seraient 300 000 € de moins à mettre dans les caisses selon les estimations de Catherine Chantry, s'ajoutant à la projection de 300 000 € de dépenses supplémentaires liées au covid, un chiffre avancé cette fois par Claire Lapeyronie. Mais l'adjointe au Commerce, comme Cyril Benoît avant elle, souligne que ces recettes en moins peuvent être absorbées par l’excédent d'un million d'euros du budget 2019.

Catherine Chantry conclut : "Rappelons-le, le niveau des taxes locales impacte fortement l’attractivité de notre ville et chacun sait que nous sommes aujourd’hui très au-dessus du niveau moyen d’imposition constaté dans les villes de 10 000 habitants."

Marie Meunier

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