POULX Chikungunya : un cas confirmé, plusieurs autres cas suspectés

Un moustique tigre
- Photo DR"L’état de santé des personnes malades n’inspire pas d’inquiétude."
"Dans le Gard, sur la commune de Poulx, un cas de transmission autochtone du chikungunya a été confirmé, et plusieurs cas suspects sont en cours d’investigation. L’état de santé des personnes malades n’inspire pas d’inquiétude. Des actions préventives sont d'ores et déjà déployées sur les lieux potentiels de transmission pour éviter la propagation du virus localement", annonce l'ARS Occitanie (Agence régionale de santé).
Le chikungunya est une maladie virale transmise à l’humain par la piqûre d’un moustique tigre (Aedes albopictus) infecté. Elle se manifeste le plus souvent par une fièvre d’apparition brutale, souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses, et d’éruption cutanée. On parle de cas autochtone lorsqu’une personne contracte la maladie sans avoir séjourné dans une zone où circule activement le virus dans les deux semaines précédant les symptômes. Depuis le 1er mai en Occitanie, 70 cas importés de dengue, 89 cas importés de chikungunya et un cas de Zika ont été signalés à l’ARS. Onze cas autochtones de chikungunya ont été confirmés.
Afin d’éviter une propagation du virus au niveau local, des mesures préventives immédiates ont été déployées autour des zones potentielles de transmission sur la commune de Poulx. Les investigations se poursuivent actuellement et une opération en porte-à-porte sera organisée la semaine prochaine pour identifier d’éventuels nouveaux cas. D’autres lieux de transmission potentiels pourraient faire l’objet d’actions de prévention en fonction de l’évolution de l’enquête en cours. Ces actions sont coordonnées par les services de l’État, l’ARS Occitanie, Santé publique France et Altopictus, l’opérateur de démoustication de l’ARS, en lien avec les professionnels de santé du territoire.
Elles comprennent notamment : des enquêtes entomologiques pour identifier la présence de moustiques tigre autour des lieux de passage de la personne malade, des opérations de démoustication ciblées, visant à éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes dans les secteurs concernés. Les riverains sont informés en amont de ces interventions. Une sensibilisation renforcée de la population autour des zones concernées, menée conjointement par Santé publique France et l’ARS. Une sensibilisation des professionnels de santé locaux pour renforcer le signalement de tout nouveau cas suspect.
Comment lutter ?
La lutte contre le moustique tigre - vecteur potentiel de maladies, s’appuie sur la mobilisation de chacun et l’adoption des bons réflexes pour éliminer les larves de moustiques. Éliminer les endroits où l’eau peut stagner. Changer l’eau des plantes et des fleurs au moins une fois par semaine ou, si possible, supprimer ou remplir de sable les soucoupes des pots de fleurs. Vérifier le bon écoulement des eaux et nettoyer régulièrement : gouttières, regards, caniveaux. Couvrir les réservoirs d’eau (bidons d’eau, citernes, bassins) avec un voile moustiquaire ou un simple tissu, couvrir les petites piscines hors d’usage. Éliminer les lieux de repos des moustiques adultes : débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies, ramasser les fruits tombés et les débris végétaux, réduire les sources d’humidité…